La Quatrième Cordillère

Communiqué de presse
Rodrigo Facundo, Luz Angela Lizarazo, Rosario Lòpez
La Quatrième Cordillère

Cette confrontation entre trois pratiques différenciées et trois rapports radicalement différents à la matière constitue néanmoins un manifeste engagé. Dans un pays dans lequel les clichés fondateurs renvoient à la guerre civile larvée, le dépérissement de l’Etat et la puissance des narcotrafiquants, la pratique de ces trois artistes se veut un hymne à «l’autre Colombie», éloignée de la violence toute-puissante et tournée vers un autre avenir.

Les photographies de Rodrigo Facundo invitent au voyage dans le temps et l’espace, condensé au sein de «teatrinos» éphémères et fantasmagoriques. La coexistence précaire qu’il instaure entre différentes époques historiques tisse une trame ininterrompue des revendications sociétales et illustre avec acuité les frêles tentatives humaines d’inscrire une trace fugace.

Luz Angela Lizarazo développe une esthétique tour à tour précieuse et crépusculaire autour des pensées, La Pensée comme une fleur et une idée, qui agit contre les mauvaises herbes de l’esprit. Des pensées sombres et mystérieuses étouffent délicatement des portraits féminins, un petit oiseau perd ses ailes et ne peut plus voler, un bouquet de fleurs qui sèche et perd sa vie lentement, une maison en pleurs… Les reflets poétiques d’une période difficile de la vie de l’artiste.

Rosario Lòpez, au travers de ses «pièges à vent», tente de s’approprier le mouvement et la luminosité précaire de celui-ci. Elle vise à capter l’infime, l’éphémère et l’imperceptible. Une ode à la voie cachée des choses. Un des aspects les plus emblématiques du travail de Rosario Lòpez est l’acuité de sa pensée sculpturelle présente dans tous les médias qu’elle utilise. Ses oeuvres sont souvent de solides propositions formelles dans lesquelles la matière et les processus plastiques se renforcent mutuellement sans jamais cacher la nature de la première, ni les mécanismes de ces derniers.

Vernissage
Samedi 2 avril. 18h-21h.