DANSE | FESTIVAL

Signes d’Automne 2018

31 Oct - 30 Nov 2018

Festival foisonnant, la 7e édition des Signes d'Automne promet un mois de tourbillon chorégraphique. Au menu : une vingtaine de pièces, conjuguant spectacles du répertoire, créations et émergences haletantes. Avec deux jours intensifs de Spectacles Sauvages.

Le Regard du Cygne fait plumage neuf. Après trente-cinq ans d’existence, le studio du Regard du Cygne n’a plus besoin de se signifier en tant que studio. Un nouveau logo dansant et une nouvelle image… Pour une dynamique réaffirmée de lieu de création et diffusion de danse contemporaine. Moment propice pour souligner ce changement, la septième édition des Signes d’Automne. Pendant un mois (novembre), le festival Signes d’Automne 2018 va ainsi déployer une vingtaine de pièces, à la pointe de l’émergence chorégraphique et performative. Avec notamment deux sessions de Spectacles Sauvages, à retrouver les 15 et 16 novembre. En guise d’ouverture, les Signes d’Automne se feront complices du festival ZOA (Zone d’Occupation Artistique). En accueillant le dernier spectacle de ZOA 2018, le duo Piel (2018), de Maria Eugenia Lopez (Cie Incognita). Une ouverture frissonnante et sensible, sur l’impact du toucher dans la socialisation.

Festival Signes d’Automne 2018 : Le Regard du Cygne secoue novembre

La chorégraphe belge Joanne Leighton (Cie WLDN) présentera quant à elle I am sitting in a room (2016), sur une trame sonore d’Alvin Lucier. Lissant sa voix jusqu’à la perfection, Alvin Lucier compose une rythmique sur laquelle les danseurs interrogent la position assise. Trente-deux répétitions, trente-deux lissages, trente-deux transformations de mouvement à la lisière du Happening. Hors les murs, dans l’espace public (Place des fêtes, dans le XIXe arrondissement), la chorégraphe Lotus Eddé-Khouri reprendra sa performance La Lenteur des nus (2014-2018). Tandis qu’avec son complice chorégraphique Christophe Macé (avec qui elle forme Structure-Couple), ils donnneront une répétition publique de Fatch. Côté jeunes publics, la chorégraphe Christina Towle (Kivuko Compagnie) livrera Soleil Nomade. Un solo poétique et enchanté d’Yves Mwamba. Dans un autre registre, la chorégraphe Kirsten Debrock (KD Danse) présentera également un solo, One (2011). Une pièce immersive, intime et dévorante, où le un se fait pluralité.

Creuset chorégraphique, Le Regard du Cygne propose une vingtaine de spectacles

Le chorégraphe Alain Michard (Louma) sera pour sa part présent avec Promenades blanches (2006-2018), co-créées avec Mathias Poisson. Pour une proposition en forme de déambulation chorégraphique au sein du XXe arrondissement. En groupe mais deux par deux : une personne avec des lunettes floutées, l’autre présente pour la guider. Autre création multisensorielle : Bliss (2016), de Cécile Vernadat. Une proposition audio-chorégraphique en forme de lectures (enregistrée et live) accessibles aux personnes malvoyantes. Parce que la danse n’est pas qu’une affaire visuelle. Rythmiques, mouvements, pulsations : la danse vibre autant qu’elle se donne à voir. Quant au duo de chorégraphes italiens Enrico Ticconi et Ginevra Panzetti, ils livreront Harleking (2018). Une refonte contemporaine du personnage hypocrite d’Arlequin. Hypocrite au sens étymologique de comédien, comme au sens courant d’ambivalent et sournois. Un décor dépouillé pour une pièce haute en couleur, riche en textures émotionnelles.

Les Spectacles Sauvages : 2 jours d’ébullition, 9 pièces, un tourbillon de danse

Enfin, last but not least : les Spectacles Sauvages. Spécificités du Regard du Cygne, les Spectacles Sauvages sont des pièces courtes (15 à 20 mn), proposées par des chorégraphes émergents ou confirmés. Formes expérimentales et mises en danger, ils relèvent de la fulgurance chorégraphique. Et l’édition 2018 des Signes d’Automne en réserve ainsi neuf. Avec Départ toi d’Andréa Semo, Fly! de Markéta Stánská, IRM party de Cécile Ghrenassia et Jean Hostache, Word! Je te donne ma parole de Laura Kirshenbaum, ainsi que Se défendre de Laetitia Angot et Lisemarie Barré, pour la journée du 15 novembre. Et I am not an angel d’Andrea Sitter et Flora St. Loup, 180#2 de Julie Richalet et Théo Marion-Wuillemin, Sure d’Amalia Kasakove et Anna Lea Ourø, ainsi que Vincere d’Émilie Philippot, pour la journée du 16 novembre. En somme : un concentré de danse contemporaine, à s’injecter tout au long du mois de novembre.

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