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Interconnected echoes

23 Avr - 06 Juin 2009
Vernissage le 22 Avr 2009

Matthew Stone pose au centre de sa pratique l’"être-ensemble", que ce soit dans des photographies, films, écrits, ou dans le cadre de performances, happenings. De ce vif intérêt pour l’autre découle une oeuvre hybride, transhistorique, transculturelle, symptomatique d’une époque « connectée ».

Communiqué de presse
Matthew Stone
Interconnected echoes

La Galerie Paul Frèches présente la première exposition personnelle de Matthew Stone (1982) en France, qui se tiendra du 23 avril au 30 mai et inaugurera une saison tournée vers la scène émergente anglaise : un « London calling » relayé par Florence Ostende dès juin, commissaire de la deuxième « CoExpo ».

Des événements (rencontres, salon… ) viendront compléter les expositions : informations disponibles ultérieurement. Le so British Matthew Stone, plasticien, dj issu d’une scène underground hyper dynamique d’artistes et « créatifs » du sud de Londres, pose au centre de sa pratique l’être-ensemble, que ce soit dans des photographies, films, écrits, ou dans le cadre de performances, happenings, lesquels ont contribué à façonner une véritable légende urbaine autour de sa personne (ces événements ont réuni jusqu’à 2 000 personnes !). De ce vif intérêt pour l’autre découle une oeuvre hybride, transhistorique, transculturelle, symptomatique d’une époque « connectée ».

Citant le Caravage (entre autres), ses photographies présentent quasi systématiquement des groupes ou des portraits de jeunes gens dans des attitudes lascives, quasi extatiques, que des jeux de clair-obscur modulent avec théâtralité et font se détacher d’un fond noir. Le temps semble s’être arrêté et le décorum ne permet guère de situer la scène. Les protagonistes des photographies comme les participants des performances sont le plus souvent des amis de l’artiste ou bien des anonymes, issus du public.

Car au royaume des formes, les apparences sont souvent trompeuses, et ce dandy à la superficialité feinte, très warholienne, n’est pourtant pas snob. Au contraire. Il propose une forme collective, ouverte. Attitude l’inscrivant dans une catégorie d’artistes qu’une logique élitiste inhérente à l’art pousse à réagir en proposant une alternative. Politique. En l’occurrence, positive, l’optimisme cimente ici la démarche. Et optimisme n’est pas candeur pour ce pince-sans-rire qui manie l’humour jusque dans ses citations baroques. Mais rébellion.

De nouveau, les apparences trompeuses. L’esthétique du pastiche historicisant, romantique, pourrait donc masquer cette volonté de rupture pour celui qui ne s’arrête qu’à la surface des choses : une énergie, mais à contre-courant. Énergie qu’il diffuse, répartit, tente d’équilibrer à la manière d’un shaman – le spectre de Joseph Beuys n’est jamais très loin – se positionnant en chef quasi spirituel, Matthew Stone guide, dynamise, ritualise, et assume sans ambiguïté la part intuitive de son OEuvre.

Depuis un an, chaque semaine Matthew Stone tient salon : Interconnected Echoes. Les discussions se concentrent justement sur les alternatives, les possibles : « Le salon était au début un lieu où je pouvais poursuivre des conversations initiées en boîte de nuit. Aujourd’hui, nous parlons du futur et de ce que nous devrions faire en tant qu’artistes (…) Il s’agit d’un processus organique, qui fonctionne en continu, une élite que chacun est susceptible de pouvoir rejoindre » (extrait de l’entretien avec Ana Finel Honigman, Saatchi-gallery.co.uk).

L’important étant d’essayer. L’aspect communautaire n’est d’ailleurs pas sans rappeler les expériences des 60s, 70s. La Factory. Car, là aussi, l’héritage de Warhol est palpable, voire revendiqué. Et ce qui l’intéresse, c’est précisément la construction du « produit culturel », le mythe, qu’il s’amuse à démonter, questionner dans ses oeuvres, utilisant une multiplicité de media au sein desquels l’image a toute son importance.

En 2009, Matthew Stone sera le directeur artistique d’une adaptation au théâtre de la pièce du tragédien Heinrich von Kleist, Penthésilée (1807). La Galerie Paul Frèches présentera une nouvelle installation photographique et de nouveaux dessins (Plus d’informations dans unedeuxième version du communiqué début mars). Un dossier de presse complet sera également disponible début février tandis que l’exposition fera l’objet d’un Cahier bilingue accompagné de contributions critiques.

critique

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