ART | EXPO

Iconoclastes : les territoires de l’esprit

10 Sep - 18 Oct 2008
Vernissage le 13 Sep 2008

Les oeuvres de ces onze artistes témoignent de la dualité entre Histoire et modernité, entre individualité et globalité.

Taysir Batniji, Mohamed Bourouissa, Katia Kameli, Amal Kenawy, Bouchra Khalili, Djamel Kokene, Amina Menia, Malik Nejmi, Driss Ouadahi, Yazid Oulab et Younès Rahmoun
Iconoclastes : les territoires de l’esprit

Commissaire : Kader Attia

« Iconoclastes : Les territoires de l’esprit » est un projet qui poursuit une réflexion sur la dualité d’esprit, inhérente aux artistes situés dans un périmètre culturel dont la culture globale tend à estomper les frontières.

Aujourd’hui, ces artistes et leurs oeuvres sont au tournant d’une histoire qui les précède, les façonne, et leur succèdera sans distinction de race, de religion, et de sexe.

Cette exposition est la partie visible de l’expérience d’une culture contemporaine, non pas sous l’angle de l’émergence, mais de la résistance de ses sujets. À travers l’empreinte de ce qui constitue son « Histoire », cette culture témoigne du désir existentiel de l’individu, face à l’ordre global, dont il n’est ni l’obstacle ni le subordonné, mais une éthique qui se cherche.

De cette « Histoire » en tant qu’archéologie du sens de la culture comme de la science, dont Michel Foucault nous dit combien elle régit, sans le contrôler, l’ordre des choses, j’évoquerai ici « l’apparition de l’Homme », qu’il décrit comme « une mutation intérieure à la culture occidentale au 19e siècle » et qui semble, déjà, disparaître.

Cette analyse méthodique a marqué ma réflexion, au point d’éveiller en moi le sentiment que cette mutation cherche à s’opérer aujourd’hui hors de l’Occident, de façon totalement contraire à celle décrite par Michel Foucault dans « les Mots et les Choses ».

Cette exposition aurait pu se fonder sur l’Inde, la Chine, l’Afrique ou l’Amérique du Sud, mais la nécessité historique et les affinités culturelles que je partage, à travers l’histoire des identités artistiques réunies ici, ont laissé s’installer un choix.

Il y a d’autres critères, moins subjectifs, comme la culture politique, la nature poétique, la pensée philosophique et religieuse des pays d’où viennent les artistes que j’invite, qui animent le désir de cette proposition.

Quelle est cette histoire et quels en sont les enjeux actuels ?

Quels sont ces changements et comment se manifestent-ils ?

Kader Attia

critique

Iconoclastes : les territoires de l’esprit

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