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Hommage à Mario Merz

PMuriel Denet
@12 Jan 2008

Un hommage rendu à Mario Merz, disparu en novembre dernier, dont l’œuvre étiquetée Arte povera, rayonne sur l’art de la deuxième moitié du XXe siècle, et au-delà.

« Si l’ennemi se concentre il perd du terrain, s’il se disperse il perd sa force ». L’axiome militaire du général vietcong Giap rayonnait en néon vert sur un igloo d’argile brune, en 1969 (Igloo di Giap), comme une formulation fulgurante, au-delà même des préoccupations politiques légitimes de l’époque, de la double contrainte vitale qui sous-tendait le processus de création de Mario Merz.

Che fare ? Telle était, et reste, l’interrogation commune du combattant, du révolutionnaire, et de l’artiste.
Mario Merz a formulé quelques réponses magistrales, mais jamais définitives, dans un vocabulaire plastique, formel ou conceptuel, condensé et rigoureux, dont quelques-unes des figures fortes furent la série de Fibonecci, l’igloo et la spirale.

C’est une spirale, oblongue, que l’on peut revoir chez Marian Goodman. De verre et de métal, emblématiques du dépouillement, sinon de la pauvreté, des matériaux de Merz, elle s’étire comme un grand point d’interrogation aux circonvolutions interminables, et sert de support à une série de petites sculptures de sa compagne Marisa Merz. L’installation avait été présentée au début de 2002 (voir l’article). Un hommage est ainsi rendu à l’artiste disparu en novembre dernier.

Reste une œuvre, étiquetée Arte povera, qui rayonne sur l’art de la deuxième moitié du XXe siècle, et au-delà.

Marisa Merz
— Marisa Merz avec la participation de Mario Merz, 2002. Vue d’installation.

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