ART | EXPO

Hello Bambi

29 Jan - 30 Mar 2005

Pas de logique d’exclusivité stylistique . Plusieurs manières de peindre, de travailler les matériaux, de penser l’espace et la couleur, d’organiser des systèmes iconographiques et des stratégies narratives. Rien n’est déterminé, la peinture reste une ouverture, un grand projet.

Valérie Favre
Hello Bambi

Valérie Favre revient à Paris où elle n’a pas exposé depuis cinq ans. Son exposition en 2003 au Musée des Beaux-Arts d’Amiens a été très remarquée.
À la galerie Nathalie Obadia, l’exposition «Hello Bambi» réunit plusieurs aspects de son œuvre récente.
«Le troisième frère Grimm inconnu» est le titre d’une série de trois grands triptyques commencée en 2004. Le second triptyque «Domination» (250 x 450 cm), est le point central de l’exposition à la galerie. C’est un récit en images, une sorte de paradis perdu, représentant une mise en scène dans un paysage-théâtre où chaque surface, coups de pinceaux, ligne de fuite ont des rôles aussi importants que les figures que l’on croit reconnaître. On y découvre sur le même plan une naissance, un poney, un coup de vent dans les branches d’un saule, un centaure qui se roule dans l’herbe, et sur un autre plan encore, le souvenir de «L’île au mort» d’Arnold Böcklin (peint en 1883).

Valérie Favre n’est pas dans une logique d’exclusivité stylistique. Dans sa démarche, elle réunit plusieurs manières de peindre, de travailler les matériaux, de penser l’espace et la couleur, d’organiser des systèmes iconographiques et des stratégies narratives. Si notre époque voulait croire à un moment que «tout était déjà fait» dans la peinture, Valérie Favre affirme dans chaque exposition, que rien n’est déterminé, que la peinture reste une ouverture, un grand projet: dans chaque tableau, dans l’enjeu entre les tableaux, dans l’espace entre les expositions.

En 1999 la «Lapine Univers» apparaît dans le travail de l’artiste et depuis, cette figure mi-femme mi-lapin portant un maillot et des bottes, a pris de l’importance dans les mises en scène peintes. Elle est devenue un caractère fixe dans la mythologie propre à l’œuvre de Valérie Favre. À la galerie Nathalie Obadia, une série de nouvelles grandes huiles sur papier sera présentée: «Die Idiotinnen» (Les Idiotes). Ici les Lapines Univers représentent des variations sur le thème du corps. Peintes dans la matière de la peinture à l’huile, elles sont immobilisées dans des attitudes spontanées. La «Lapine Univers» peut représenter la part animale qui est en nous, mais c’est aussi un être de fantaisie comme une Lara Croft qui aurait un peu grossi, un logo personnel, intenable sous le pinceau.

Cet été, Valérie Favre participera à l’exposition sur la peinture allemande qui aura lieu au Carré d’Art de Nîmes, sous le commissariat de Françoise Cohen.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Ariane Carmignac sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

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