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Glissements de terrains

03 Fév - 02 Avr 2011
Vernissage le 03 Fév 2011

Dans cette nouvelle exposition, deux pratiques, celle du plasticien et pictophile Mardi noir et celle des céramistes de l’Atelier Polyhèdre, glissent l’une vers l’autre, détournant les usages et déplaçant les frontières des genres disciplinaires.

Communiqué de presse
Mardi noir, l’Atelier Polyhèdre
Glissements de terrains

Vernissage le jeudi 3 février à partir de 18h30.

Un glissement de terrain est un mouvement de masse descendant, rapide, entraînant tout ou une partie d’un versant, comme lorsqu’un glacier se rompt et s’effondre. Le terrain est littéralement ce qui est formé de terre.

Ce peut-être le sol mais pourquoi pas des objets ou des murs de terre. Enfin, au sens figuré, le glissement de terrain désigne un phénomène de déplacement d’un lieu vers un autre, de recontextualisation ou de détournement. Par exemple, le plasticien Mardi noir réutilise divers pictogrammes, les agrandit et les expose dans l’espace urbain. Inversement, les céramistes de l’Atelier Polyhèdre s’inspirent d’objets divers, comme du matériel de chantier, pour faire des objets du quotidien.

DMA galerie sera momentanément le lieu où ces deux pratiques glisseront l’une vers l’autre. Mardi noir décontextualise habituellement l’art, en le sortant des galeries ou de l’atelier pour le rendre à la ville et ses habitants. Ici, il recontextualise son art urbain, en le faisant rentrer dans la galerie. L’artiste interroge ainsi la galerie de design DMA qui, paradoxalement, se consacre à la vie quotidienne dans un lieu qui par essence se distingue des espaces communs.

Les céramistes de l’Atelier Polyhèdre joindront leur art à celui de Mardi noir. Leur travail s’inscrit entre l’art et le design fonctionnel. Il s’agit d’un réel artisanat qui déborde le champ du fonctionnel pour une recherche plastique. La céramique permet un jeu de figure complexe, sur les lignes droites et les courbes, les angles, les plans, les vides et les pleins. Inventer au quotidien, c’est refuser la standardisation des gestes et des rites. Introduire un relatif désordre esthétique dans la vie permet de lutter contre la monotonie des produits en série. En cela, il ne s’agit pas simplement d’un jeu contemplatif mais d’un renouvellement de la pratique. La fantaisie n’est plus réservée aux espaces récréatifs mais réintégrée au cœur du quotidien.

Créé en 2004 par Baptiste Ymonet et Vincent Jousseaume, l’Atelier Polyhèdre est un studio de création et de production de céramique qui développe pour les arts de la table et l’objet de curiosité des pièces uniques et des séries limitées.

Mardi noir
est un pictophile, comme certains sont philatélistes. Depuis plus de dix ans, il collecte des pictogrammes de tout ordre et se constitue une sorte de bestiaire fait de membres manipulateurs tirés des schémas de modes d’emploi, d’icônes pops simplifiées et appauvries à mesure des reproductions ou de logotypes et autres slogans promotionnels qui peuplent les emballages des produits de consommation.

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