ART | EXPO

Giuseppe Penone

30 Mai - 12 Juil 2008
Vernissage le 30 Mai 2008

La figure de proue de l’Arte Povera revient avec quelques oeuvres récentes: trois dessins à la mine de graphite sur papier noir, une sculpture et une installation monumentale au sol. L’aspect tactile de certaines oeuvres est ici accentué par un processus cher à l’artiste: l’empreinte, mettant ainsi en place un dialogue entre intérieur et extérieur, entre le geste et la trace.

Giuseppe Penone

“Sulla punta della matita si specchia la pelle dell’universo, sulla pelle delle mani la superficie della scultura ” (“sur la pointe du crayon, se reflète la peau de l’univers, sur la peau des mains, la surface de la sculpture”).

La Galerie Marian Goodman est heureuse d’annoncer une nouvelle exposition de Giuseppe Penone qui aura lieu du 30 mai au 12 juillet 2008.

Pour cette exposition, l’artiste présentera cinq oeuvres récentes: en premier lieu, trois dessins à la mine de graphite sur papier noir intitulés « Pelle di grafite / Peau de graphite » (2003-2006). Les sous-titres de cette série (« Rodonite, Purpurite, Uraninite ») rendent explicite la référence au minéral. La complexité des lignes et la vie qui anime la surface dessinée semblent créer des formes palpables.
La sculpture, « La Geometria nelle mani / La Géométrie dans les mains » (2007) sera exposée avec les dessins au rez-de-chaussée.

Au sous-sol de la galerie, sera montré « Lo Spazio della scultura (Pelle di Cedro) / L’Espace de la Sculpture (Peau de Cèdre) » (2001), une installation au sol monumentale composée de 24 plaques de bronze. Les plaques de bronze couvrent le sol, à l’exception de l’une d’entre elles, surélevée par des branches coulées en bronze et recouverte de cuir.

Ces plaques ont été moulées d’après des empreintes prises à partir de l’écorce d’un cèdre centenaire, de cette façon, elles sont le négatif de l’original et non sa copie.

Ce processus de travail souligne une dialectique entre l’intérieur et l’extérieur: l’espace de la main et la surface touchée.

L’aspect tactile est accentué, dans cette alliance contradictoire entre l’aspect doux et lisse de la peau de l’animal et les aspérités du bronze sur laquelle elle repose.

Les recherches de Giuseppe Penone sur le caractère double de la nature – l’ancrage de l’homme dans le monde concret et la transformation de ce monde par l’homme – ont été développées tout au long de sa production artistique, que ce soit à travers ses sculptures, dessins, photographies ou installations. Cet ensemble d’œuvres intègre différents niveaux de sens sur la nature et la notion de sculpture vivante. La réalité physique est un point de départ pour l’artiste, donnant lieu à des correspondances, par exemple entre création et respiration, geste et trace, espace et action, empreinte et regard, nature et corps humain.

Giuseppe Penone est né à Garessio, (Italie) en 1947.
Son œuvre commence en 1968 et en 1969, Germano Celant publie son travail dans le livre « Arte Povera ». À partir de ce moment, il est associé à ce mouvement dont la plupart des artistes vivent et travaillent à Turin.
Son travail témoigne d’une recherche sculpturale qui depuis les années 1960 est associée à l’émergence d’un rapport entre art et nature.

En 2001, il reçut le prix Schock for Visual Arts – réconciliant nature et civilisation / Kungl Vetenskapsakademien, Royal Swedish Academy of Science / Stockholm. En 1999 il réalisa une commande publique pour le Jardin des Tuileries à Paris sous l’égide du ministère de la Culture. En 2001, il réalisa, pour une commande de la ville de Rotterdam, un arbre en bronze de 10 mètres de haut, intitulé « Elevazione ». En 2007, l’artiste réalisa sa plus importante commande à ce jour : « Il giardino delle sculture fluide / Le jardin des sculptures fluides », Reggia de Venaria Reale /Italie.

Parmi ses expositions personnelles, on compte en 2004 The Drawing Center / New York et le Centre Georges Pompidou / Paris ; en 2006 le Museum Kurhaus Kleve, et récemment en 2008 la Villa Medicis / Rome.

Parmi de nombreuses expositions collectives, Giuseppe Penone a représenté l’Italie au pavillon italien à la 52e Biennale de Venise.

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