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Généalogie du jugement artistique suivi de Considérations intempestives sur les dérives actuelles de quelques arts

Bien loin de se contenter de souligner banalement la relativité et la diversité du jugement artistique, la généalogie que l’auteur tente de restituer permet de mieux comprendre ce que cache l’acte d’évaluation d’une œuvre.

Information

Présentation
Michel Bernard
Généalogie du jugement artistique suivi de Considérations intempestives sur les dérives actuelles de quelques arts

La Généalogie du jugement artistique est l’aboutissement d’une triple démarche théorique par laquelle s’est singularisé Michel Bernard. L’auteur propose d’abord une réflexion originale sur la corporéité qu’il a initiée au début des années soixante-dix (Le Corps, 1972). Cette déconstruction des différentes approches du corps s’est prolongée par une analyse critique des fondements de la théâtralité et de l’expressivité du corps qui mettent en jeu les processus de création et de réception esthétique (L’Expressivité du corps. Recherche sur les fondements de la théâtralité,1976). Michel Bernard, qui est aujourd’hui l’un des spécialistes universitaires reconnus de l’esthétique chorégraphique (De la création chorégraphique, 2001), a approfondi ses recherches sur les arts et leurs conditions sensori-motrices, linguistiques et sensorielles en procédant à l’analyse des «tonalités fondamentales» à l’œuvre dans les divers genres artistiques: picturalité, plasticité, fragrance, saveur, théâtralité, musicalité, orchésalité. La Généalogie du jugement artistique est une mise en perspective de toutes ces recherches et un bilan critique des pratiques artistiques actuelles, particulièrement dans le domaine de la danse dite contemporaine.

SOMMAIRE

Généalogie du jugement artistique

Les racines du processus d’évaluation artistique
— Essai de généalogie du jugement artistique
— De l’altérité originaire
— Pour une autre problématique du processus artistique

Des genres artistiques
— De la musicalité comme processus matriciel spécifique ou les musiques comme variations indéfinies d’un jeu sensoriel illimité
— De l’opéra comme modèle esthétique ou les mirages et les avatars d’une hégémonie vocale
— Les ambiguïtés de la mimêsis et ses effets pervers sur la catégorisation des arts du spectacle
— L’écoute corporelle de la danse ou les résonances polysensorielles du mouvement
— Danseurs et philosophes ou les malentendus d’une double attente

Considérations intempestives sur les dérives actuelles de quelques arts

— De l’usage du concept de modernité et de ses effets pervers en danse
— Dérives et pièges de l’art chorégraphique contemporain
— Quelques réflexions sur l’évolution de l’art actuel
— L’improvisation en danse
— Dérives et réfraction de la théâtralité dans le réseau interartistique