ART | EXPO

Tenir

17 Oct - 30 Oct 2018
Vernissage le 17 Oct 2018

L’exposition « Tenir » au Louvre-Lens présente, autour d’une monumentale sculpture en hommage aux plus démunis, d’autres œuvres récentes de Françoise Pétrovitch, des dessins, peintures et sculptures qui reflètent son univers intérieur poétique et onirique, autant que son intérêt pour les individus à la marge.

L’exposition « Tenir » au Louvre-Lens réunit des œuvres récentes de Françoise Pétrovitch : des dessins, peintures et sculptures qui témoignent de son intérêt pour les individus en marge.

Tenir, une sculpture de Françoise Pétrovitch en hommage aux plus démunis

A l’origine de l’exposition se trouve une sculpture, intitulée Tenir, qui est la première œuvre  d’art à prendre place de façon permanente dans le parc du musée. Cette monumentale sculpture en bronze de Françoise Pétrovitch a été créée suite à la commande d’un collectif d’habitants d’une œuvre d’art rendant hommage aux plus démunis et symbolisant le combat contre la misère. Représentant à mi-corps une jeune femme tenant serrée contre elle et à l’envers une figure plus petite qui évoque autant un lapin qu’un homme. Sous une apparence fragile, l’attitude de la jeune femme transmet un sentiment de détermination, de résistance et de solidarité.

A l’occasion de l’installation de la sculpture Tenir, le musée du Louvre-Lens a invité Françoise Pétrovitch à présenter une partie de ses œuvres récentes : des dessins, peintures et sculptures qui mettent notamment en lumière la fragilité, la douceur et les inquiétudes d’individus à la marge. Le parcours s’ouvre sur des dessins au lavis d’encre sur papier de grand format réalisés en 2017 et 2018 et tirés de la série Étendu que Françoise Pétrovitch a démarrée en 2016. On y voit des personnes allongées, saisies dans une position de sommeil mais qui auraient été extraites d’un contexte réel pour flotter dans l’étendue du papier, les coulures et les dégradés aléatoires d’encre. Renvoyant au monde onirique dans lequel les personnages sont plongés, ces dessins suggèrent un espace-temps à l’écart de  de la course du monde.

« Tenir » : dessins, peintures et sculptures de Françoise Pétrovitch

Le triptyque de sculptures intitulé Le Renard du Cheshire, réalisé en grès émaillé en 2007, incarne les prémisses de la sculpture Tenir et montre comment celle-ci s’inscrit dans le cheminement artistique et l’iconographie personnelle de Françoise Pétrovitch. Représentant un lapin debout, un renard bleu couché et un personnage féminin en tronc tenant dans ses bras lapin plus petit que l’autre, l’ensemble mêle déjà le féminin et l’animal.

Enfin, au centre de l’exposition se dévoile une création inédite : un ensemble de vingt-quatre dessins formant une immense frise de treize mètres de long et sur lesquels on reconnaît quelques-unes des œuvres du musée comme L’Amour essayant une de ses flèches de Saly, La Synagogue et Saint Jean,des éléments d’une Descente de Croix en ivoire du XIIIe siècle, Saint Sébastien de Pérugin ou encore Portrait d’une princesse de la famille d’Este de Pisanello. Ces citations côtoient, au creux de paysages parfois abstraits, des visages penchés, une femme tenant une tête de cerf contre son estomac, un oiseau sur le dos, pour créer un panorama du monde intérieur poétique et fantaisiste de Françoise Pétrovitch.

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