ART | EXPO

Concept Aventure, 25% de mélancolie

28 Mai - 11 Juil 2009
Vernissage le 28 Mai 2009

Dernier épisode du cycle Concept Aventure, 25% de mélancolie clôt la saison par le retour de la plupart de ses protagonistes. L’intérieur domestique constitué à partir de quelques éléments de mobilier simples recueille les traces de leurs différentes expériences - films ou maquettes.

Matthieu Clainchard, les frères Chapuisat, Vincent Ganivet, Jérémie Gindre, Benjamin Seror, Laurent Tixador
Concept Aventure, 25% de mélancolie

Mais que reste-t-il de toutes ces aventures ? Des spectres, des souvenirs parfois dérisoires.

L’oeuvre plastique de Matthieu Clainchard s’appuie sur ce qui est déjà là et privilégie les ready-mades et les assemblages/remix. Il s’intéresse avant tout à la question du contexte et cherche à en pointer les dysfonctionnements. Lorsqu’il présente des objets, des images ou des situations, il génère des « fictions réelles».
L’artiste met en évidence le jeu des simulacres sur lesquels se fonde l’idée de communauté et d’appartenance (les marques, la télé, le cinéma, Disney…).

Les oeuvres des frères Chapuisat possèdent un charme puissant qui résiste à se dire, une évidence géométrique mal résignée entre le goût enfantin des cabanes bricolées et une rêverie profonde, presque métaphysique, visant les plis et les confins du monde.

Jamais loin d’un certain burlesque, Vincent Ganivet organise des événements / accidents, utilisant l’espace de la galerie, du vernissage pour offrir une manifestation catastrophique de la sculpture: il programme à l’aide d’un minuteur l’explosion d’un feu d’artifice depuis une «caisse d’oeuvre», installe un dégât des eaux au plafond, échafaude un domino cascade géant ou autres constructions baroques et périlleuses en parpaings…

Les oeuvres réunies ici par Jérémie Gindre semblent toutes évoquer une certaine spiritualité, pour aussitôt la noyer dans une réalité aussi pragmatique qu’absurde. Chacune d’elle réactive des croyances et des gestes ancestraux dans une modernité qui, si elle ne les a manifestement pas complètement oubliés, ne sait plus trop qu’en faire.

À travers le dessin, la musique ou l’écriture, Benjamin Seror met en scène des points de correspondance ou de non communication entre ces différents champs, pour en comprendre leurs spécificités, et en tirer des usages possibles. Chaque forme, objet, couleur, personne, émet un nombre incalculable d’informations.
Certaines informations rentrent en écho, d’autres tombent en lettres mortes. La question reste de savoir combien de temps cette lettre restera morte, et si l’absence de compréhension ne constitue pas une information nécessaire à la compréhension.

Laurent Tixador est aventurier avant d’être artiste. Poincheval (Abraham) et Tixador (Laurent) forment un couple (d’artistes) à la petite semaine. C’est-à-dire qu’ils s’associent ponctuellement pour des projets spé cifiques mais qu’ils poursuivent par ailleurs leur activité propre.
A leur crédit, des performances éloquentes, comme une opé ration survie sur une des Iles du Frioul, face à Marseille, où ils trouvèrent refuge armés d’une tablette de chocolat et d’un peu d’eau et où ils affrontèrent la menace bigarrée… du tourisme de masse.
De cette robinsonnade, ils ont tiré un film, Total Symbiose.

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