ART | EXPO

Entrée libre mais non obligatoire

30 Juin - 21 Oct 2013
Vernissage le 29 Juin 2013

Une exposition mono-polygraphique de Noël Dolla, qui nous propose une flânerie joyeuse dans le dédale architectural de la Villa Arson perturbant les modalités d'exposition des œuvres d'art par une alchimie «d'invasions» et de «débordements» de la totalité des espaces.

Noël Dolla, Julien Alonso, David Ancelin, Alfred Angeletti, Ghada Amer, Olivier Bartoletti, Ben, Joseph Beuys, Caroline Boucher, Julien Bouillon, Victor Burgin, Louis Chacallis, Pierre Descamps, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Éric Dietman, Cheryl Donegan, Öyvind Fahlström, Malachi Farrell, Dominique Figarella, Robert Filliou, Nicolas Floc’h, Grégory Forstner, Karim Ghelloussi, Giorgio Griffa, Philippe Gronon, Jan Groover, Gulla Gunnarsdóttir, Aïcha Hamu, Alex Huber, Vivien Isnard, Pierre Joseph, Rachel Laurent, Natacha Lesueur, Virginie Le Touze, Sol Lewitt, Made in Éric, Robert Malaval, Henri Matisse, Elisabeth Mercier, Mathieu Mercier, Maryline M’Gaïdes, Jacques Monory, Olivier Mosset, Omer Orselli, Bernard Pagès, Jean-Luc Parant, Philippe Perrin, Francis Picabia, Jean-Pierre Pincemin, Pino Pinelli, Edouard Prulhière, Martial Raysse, Paul Rotterdam, Georges Rousse, Patrick Saytour, Mathieu Schmitt, David Subhi, Gérard Titus-Carmel, André Valensi, André Verdet, Didier Vermeiren, Jean-Luc Verna, Claude Viallat, André Villers, Andy Warhol
Entrée libre mais non obligatoire

«Entrée libre mais non obligatoire» dit la volonté de Noël Dolla de sublimer la Villa Arson avec la complicité amicale de nombreux artistes. Briser la règle de la bonne ordonnance du point de vue unique, perturber les modalités d’exposition des Å“uvres d’art par une alchimie «d’invasions» et de «débordements» de la totalité des espaces de l’école nationale supérieure d’art, des galeries du centre d’art, des jardins et terrasses qui ne formeront plus qu’un lieu unique d’expérimentation artistique.

La Villa Arson offre à Noël Dolla le commissariat de l’exposition d’été pour réaliser une manifestation «hors norme» dans laquelle la place laissée à l’invention, au jeu et à l’expérimentation n’aura de limites que le strict minimum. L’artiste, en «démiurge» des lieux, dessinera les méandres d’une réponse à la question de la nécessité politique de l’art et des formes possibles de son exposition aujourd’hui.

Pour Noël Dolla produire autrement: c’est rêver, inventer et réaliser des formes nouvelles de relations complices avec les artistes et les techniciens pour créer et montrer des œuvres sans aucun souci de hiérarchie ou d’économie. Produire autrement: c’est susciter des interventions d’acteurs de la pensée politique contemporaine pour ouvrir les lieux, les yeux et l’esprit à d’autres champs.

Produire autrement: c’est faire intervenir de tout jeunes artistes, étudiants et enseignants de l’école d’art; rendre hommage à ses pairs en présentant sa collection et inviter de grands compagnons de peinture venus d’outre-Atlantique.

Une question sous-tendra en continu ce parcours physique et mental: comment imaginer, vivre et penser différemment une pratique artistique aujourd’hui? Toute l’exposition sera travaillée par l’idée de la rupture dans la ligne des avant-gardes historiques.

Depuis près de cinquante ans, Noël Dolla se livre à une entreprise picturale des plus singulières. Son Å“uvre, tout autant que son enseignement à la Villa Arson (1974-2011), font de lui un des artistes vivants les plus importants de la scène française. L’artiste construit avec acharnement et constance une Å“uvre qui interroge la peinture, au sens large, comme un champ de jeux et d’expériences dans «l’esprit de l’abstraction». Il remet tout en cause, s’amuse des dogmes, ré-interroge sans cesse les certitudes qui fondent le projet d’une pratique picturale dans l’histoire de l’art. Tels sont les enjeux qui se donnent à voir avec force dans cette Å“uvre en mouvement perpétuel, guidée par la certitude qu’une pratique artistique est toujours idéologique.

«Cette exposition est basée sur une circulation multiple et nouvelle à travers les ateliers, couloirs et rue intérieure, les terrasses et jardins de la Villa Arson pour accéder aux espaces du centre d’art. Peinture, sculpture, son, vidéo, cinéma, musique et performance seront convoqués pour organiser, avec la participation libre et active d’une multitude d’artistes, «Dolla Noël Joyeux bordel» comme l’entendait Pierre Bourdieu, rédacteur en chef invité du n° 178 des Inrockuptibles (1998).

Ancien(e)s étudiant(e)s, ami(e)s — tous et toutes artistes que j’estime — seront présents au travers de leurs œuvres qui résonneront et dialogueront avec les miennes, peut-être parfois de façon quelque peu baroque ou violente, comme l’est la vie. Il s’agira de repenser les codes et les normes qui régissent les salles des musées et des centres d’art, d’expérimenter des propositions insolites, folles et inattendues.

Je rêve de pouvoir écouter au milieu des œuvres d’art la parole des auteurs, créateurs et acteurs de la pensée politique contemporaine qui, après Marx, ont nourri mon œuvre depuis quarante ans. Fredric Jameson décryptant la logique du postmodernisme devant l’œuvre de Philippe Ramette, Objet pour se faire foudroyer, Ignacio Ramonet décodant «Le Besoin d’utopie» devant La Tour d’amour de Philippe Mayaux, ou encore Daniel Mermet donnant une voix à ma dernière peinture Les dents de ma mère, pour un million de dollars.»
Noël Dolla

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Iris Van Dongen sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

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