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Ellipse/Éclipse

29 Jan - 20 Mar 2010
Vernissage le 29 Jan 2010

Dans le cadre des échanges Paris-Berlin 2010, l’exposition «Ellipse/Éclipse» regroupe des artistes autour de la notion d’espace-temps, de son aspect le plus concret, physique, au plus abstrait (scientifique, fictionnel, géologique, symbolique).

Communiqué de presse
Attila Csörgö, Vadim Fiskin, Alexander Gutke, Goran Petercol, Evariste Richer
Ellipse/Éclipse

Les galeries Gregor Podnar et Schleicher+Lange présentent leur prochaine exposition, «Ellipse / Éclipse». Cette double exposition débute lors du programme d’échange de galeries Paris-Berlin 2010, et se poursuit jusqu’au 13 mars à Berlin et 20 mars à Paris.

Les deux galeries sont co-commissaires de l’exposition qui emprunte son titre à une oeuvre d’Evariste Richer. En effet, chaque galerie accueille des artistes de l’autre, tout en présentant quelques uns de sa propre programmation.

Ainsi, à Berlin, la galerie Gregor Podnar exposera Attila Csörgö, Franziska Furter, Laurent Montaron, Goran Petercol et Evariste Richer. La galerie Schleicher+Lange présentera, quant à elle, des oeuvres d’Attila Csörgö, Vadim Fiskin, Alexander Gutke, Goran Petercol et Evariste Richer.

L’exposition «Ellipse/Éclipse» regroupe des artistes autour de la notion d’espace-temps, de son aspect le plus concret, physique, au plus abstrait (scientifique, fictionnel, géologique, symbolique). L’oeuvre Ellipse/Éclipse représente, à travers la reproduction de deux réflecteurs de lumière utilisés au cinéma, le soleil et la lune. Leur tissu doré et argent renvoie la lumière à la façon de ces astres. Cette oeuvre représente un lien entre les artistes présentés: le recours à des dispositifs qui traduisent une sorte de pragmatisme dans les moyens capables néanmoins de stimuler l’imagination et la projection dans le monde objectif.

Galerija Gregor Podnar, Berlin
Présentée à Berlin, l’oeuvre Ellipse/Éclipse d’Evariste Richer sera mise en dialogue avec After un projet de Laurent Montaron. L’image projetée d’une diapositive montrant un explorateur au milieu d’un sol recouvert de neige artificielle, en plein tournage, est coupée par un ventilateur placé devant le faisceau du projecteur. Cette image clignotante suggère autant l’expérience directe que sa mise en scène, l’espace de représentation que l’espace d’exposition. L’aventure suggérée par l’image est plutôt celle du spectateur qui «voyage» entre deux réalités.

L’oeuvre d’Attila Csörgö explore, quant à elle, l’espace photographique soumis au plan en tant que surface et donnée géométrique. Orange Space, par exemple, atteste cette double relation à l’espace avec une photographie panoramique présentée à la fois comme la pelure d’une orange, mise à plat dans un cadre, et sous forme de sphère recrée à partir de cette spirale approximative.

Franziska Furter présentera des dessins de la série «Draft». Ceux-ci sont comme des agrandissements des représentations graphiques de moments extatiques ou épiphaniques, autant dans les mangas que dans l’iconographie plus traditionnelle. Néanmoins, la surface de la feuille, vue de près, où une superposition de lignes forme des aplats de graphite, permet au spectateur de reproduire cette concentration mentale à travers le regard retraçant un geste méticuleux et répétitif dans cet espace donné.

Goran Petercol analyse davantage la mise en scène de l’exposition, ses espaces et ses interstices. L’oeuvre de la série «After Reflections» est la reproduction d’un objet dont les dimensions originales ont été élargies d’environ cinq centimètres avec de la céramique. Cela reconnecte l’objet original avec le processus créatif, qui est basé sur le caractère aléatoire de la forme cassée.

Galerie Schleicher+Lange, Paris
A Paris, CMYK, une oeuvre d’Evariste Richer, suggère plutôt le temps de la matière. Elle consiste en quatre pierres semi-précieuses aux couleurs cyan, magenta, jaune et noir. La référence au code de l’impression offset est déjouée par la lente temporalité de ces spécimens, ainsi que leur matérialité unique. Une des oeuvres de Vadim Fiškin, Ping-Pong Electronic, déploie également le rapport entre la matière et le temps. Comme un test scientifique «home made», elle prouve, à l’aide d’une balle régulièrement poussée sur une rampe par un sèche-cheveux, le poids, la gravité et la force. Elle se réfère au mythe de Sisyphe dans lequel éclate l’absurdité des cycles de la vie.

A ceux-ci fait écho l’oeuvre Spherical Vortex d’Attila Csörgö. Comme une planète, une lampe tourne sur elle-même jusqu’à ce que le déplacement de la lumière produise, par le tracé de son parcours, une sphère. Celle-ci est cependant présentée par des photographies, qui dévoilent le parcours total que nous ne pouvons obtenir à l’oeil nu. Une des Sjene de Goran Petercol sera également exposée. Il s’agit d’un tube en métal placé entre un projecteur de lumière et un piédestal contenant et projetant un faisceau de lumière. Fonctionnant aussi comme l´agrandissement d’un phénomène venant souligner le comportement de matières fluides et évanescentes, ses oeuvres jouent souvent aussi un rôle d’activation de la perception du monde.

Du monde à l’univers il n’y a qu’un saut langagier à effectuer, que Universe, d’Alexander Gutke, accomplit. Le travail d’Alexander Gutke se caractérise souvent par la façon dont le vide, l’espace et l’imagination sont mis en branle à travers des dispositifs obsolètes de projection d’image qui s’auto-explorent. Universe n’échappe pas à cette règle, donnant l’impression que le mot projeté «carrousel», c’est-à-dire le panier de diapositives, est en fait en train de parcourir l’espace qu’il désigne. Faussement tautologique et littérale, cette oeuvre recrée l’espace total par l’idiosyncrasie d’une totalité.

Vernissage
Samedi 29 janvier 2010. 17h-21h.

critique

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