ART | EXPO

Du vent dans les palmiers

28 Jan - 10 Mar 2012
Vernissage le 28 Jan 2012

L’artiste française Mathilde Lavenne matérialise ses recherches sur l’homme et son rapport à la nature à travers le dessin, la peinture mais aussi différents matériaux comme le verre. Ses œuvres aux couleurs acidulées posent les marques d’un monde imaginaire où les démons de l’artiste côtoient une réalité plus acerbe.

Mathilde Lavenne
Du vent dans les palmiers

La démarche artistique de Mathilde Lavenne prend son sens dans différents médiums, mais plus précisément celui du dessin et de ses extensions. Celui-ci permet à l’artiste d’entretenir un lien étroit avec l’oeuvre, une relation privilégiée qui ne souffrirait pas ou peu d’intermédiaires entre la conception mentale, et sa projection sur la matière. Le dessin jouit d’une forme d’omniprésence et d’une liberté d’action totale dans la mesure où celui-ci serait au fondement de toute réalisation. Un volume, un espace, une architecture et peut-être même une atmosphère possèdent une référence graphique, une ligne, une image.

Son travail s’inscrit donc dans une pratique graphique étendue, passant par le dessin, la sérigraphie, la peinture et le «wall drawing», mais aussi dans le volume, sous forme d’installations faisant parfois intervenir certaines matières comme le cristal, ou la porcelaine. Ces divers champs d’investigation sont autant d’espaces réels, ou fictifs dans lesquels l’artiste peut projeter des images mentales qui sont le fruit de sa propre perception. Ses sources d’inspiration sont nombreuses et sont souvent liées à ses expériences, à des conditions d’attention particulières, des instants saisis.

Stimulées par un regard critique sur le quotidien, ses compositions se précisent souvent autour d’une idée, d’un caractère subversif, d’un impact émotionnel. Dans certains cas, elle s’appuie sur l’actualité ou encore la littérature et le cinéma. Cela explique en partie le potentiel narratif présent dans ses images, ou ses installations. C’est aussi révélateur d’un mécanisme d’association, et de collages d’éléments qu’elle puise dans ses voyages, dans l’histoire de l’art, la science ou d’anciennes sources iconographiques. Elles concernent pour la plupart des questions liées à la nature et à un environnement imaginaire fortement inspiré du réel. Il en résulte la projection de paysages fictifs imprégnés par l’espace mais aussi une volonté de créer de nouvelles formes de représentations.

Dans cette perspective, la lumière et la couleur jouent un rôle déterminant, à la fois en tant qu’objet d’étude mais aussi en tant que révélateur de sens. L’utilisation d’une pluralité de médiums et notamment celle du verre a transformé son travail en un laboratoire de recherches ponctué d’allers et retours entre ces différentes notions. Il se confronte aujourd’hui à une forme de transversalité.

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