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Do

30 Juin - 31 Juil 2010
Vernissage le 29 Juin 2010

Do est un hommage à un être aimé disparu, cher à Christien Jaspars. Ce n'est pas tout à fait notre monde qu'elle fixe dans ses images tendres et énigmatiques, mais aussi le temps, le passage vers l'inconnu et la fragilité de l’existence.

Christien Jaspars
Do

Christien Jaspars a visité l’Afrique de l’ouest en 1982 pour la première fois. Ce fut une rencontre décisive à la suite de laquelle elle a décidé de passer une partie de sa vie au Mali.

Durant plus de dix ans elle a alors fait l’apprentissage du Bogolanfini, art d’impression sur tissus à l’aide de plantes et de boue, auprès d’une vieille teinturière dépositaire de ce savoir.

C’est après des années de présence, lorsqu’elle était intégrée à la vie du village, imprégnée de sa culture, qu’elle a commencé à photographier. La plupart de ses images sont faites au sténopé, simple boîte percée d’un trou d’épingle et équipée d’un film qui ne permet pas de bien contrôler l’image qui va naître…

Christien Jaspars fait aussi de la photographie un moyen de communiquer, de tisser des liens, entraînant par exemple les enfants du village dans ses jeux photographiques. Créant avec eux, à l’aide de l’appareil très rudimentaire et primitif du sténopé, un théâtre d’ombres magiques.

Du deuil qui la frappe en 2001, Christien fait une raison de plus de créer, de photographier les lieux, les gens, et à travers eux l’esprit de celui qui n’est plus. Son approche de la photographie a quelque chose de la magie: ce n’est pas tout à fait notre monde qu’elle fixe dans ses images tendres et énigmatiques, mais aussi le temps, le passage vers l’inconnu.

En 2007, elle publie le livre Do. Do est un hommage à l’être aimé disparu, Armando, dit Do. Le désir d’approcher les images que Do a dû cotôyer avant de mourir a fait retourner Christien Jaspars aux endroits qui leur étaient chers à tous deux: les Pays-Bas (pays de résidence de Do), le Suriname (son pays d’origine) et le Mali (possible pays de ses ancêtres).

C’est pour cela que beaucoup d’images ont été faites à l’aide d’un sténopé; le temps d’exposition est long: on essaie d’attraper le temps qui passe, temps qui sépare la vie de la mort; les rendus sont peu maîtrisés: on ne fabrique pas les images, on les reçoit.

Do traite de la question «comment continuer à vivre avec une personne devenue pensée ?». Do traite de l’insupportable fragilité de l’existence.

 

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