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Djamel Tatah

Des figures hiératiques, parfois reproduites en plusieurs exemplaires sur une même toile au fond monochrome, pour évoquer la solitude et l’isolement. Une confrontation visuelle et physique avec ces personnages à taille réelle, au teint blafard et comme déséquilibrés. Une évocation en deux essais - dont l’un sous forme d’entretien - de cette peinture déroutante.

— Auteurs : Christophe Bident, Barbara Stehlé-Akhtar
— Éditeurs : Paris musées, Paris / Actes sud, Arles
— Année : 2004
— Format : 21,50 x 26 cm
— Illustrations : 48, en couleurs
— Pages : 128
— Langue : français
— ISBN : 2-87900-822-0
— Prix : 29 €

Lire l’annonce sur l’exposition de l’artiste à JGM.Galerie (11 sept. – 30 oct. 2004)

Présentation

« Je travaille d’après photos que je projette ensuite sur la toile après les avoir manipulées à l’ordinateur jusqu’à défaire l’identité du modèle qui devient un portrait universel ».

Le processus du travail de Djamel Tatah est basé sur la répétition. S’il explore des questions inhérentes à la peinture comme le rapport fond/figure, l’espace, la couleur ou encore la représentation, ce n’est pas tant dans une recherche purement formaliste que dans la quête d’une représentation d’une figure humaine stylisée et universelle. Son Å“uvre prend place dans l’histoire de l’art, de l’icône en passant par Fra Angelico, Le Greco jusqu’à Barnett Newman. Sa peinture approche les questions métaphysiques et celles contemporaines de la fin de l’Histoire, de la mondialisation, de l’exil.

Djamel Tatah utilise la photographie. Retouchée à l’ordinateur, elle lui permet de se défaire de l’identité, de l’histoire et de la personnalité du modèle. La cire de Carnauba mêlée à chaud à la peinture à l’huile lui permet d’assourdir les couleurs : il n’y a ni déclaration ni démonstration dans la peinture de Djamel Tatah.

Cette monographie retrace l’évolution de son travail sur plus de dix ans. Elle permet d’appréhender ses questionnements, de ses débuts jusqu’à cette maturité qui est à présent la sienne, visible dans vingt toiles jamais publiées ni exposées à ce jour. Djamel Tatah s’est débarrassé des artifices plastiques que pouvaient être les supports de bois de ses premières Å“uvres.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Paris musées)

L’artiste
Djamel Tatah est né en 1959 à Saint-Chamond, France. Il vit et travaille à Montreuil-sous-Bois, France.
Voir le site de Djamel Tatah

Les auteurs
Christophe Bident est maître de conférence à l’université Paris VII – Denis Diderot, où il enseigne la littérature française et le théâtre contemporain.
Barbara Stehlé-Akhtar enseigne l’histoire de l’art et du design au City College of New York.