ART | EXPO

Dissipations

06 Sep - 14 Oct 2008
Vernissage le 06 Oct 2008

A l’ occasion de sa première exposition personnelle à la Galerie Emmanuel Perrotin, Robert Stadler présente un ensemble de nouveaux projets, dont une série de meubles composée de plusieurs modules superposés tels des strates. Une mystérieuse force semble avoir perturbé l’ordre statique de ces éléments, qui se trouvent ré-organisés suivant une logique fluctuante...

Robert Stadler
Dissipations

Intervenant dans des domaines très divers en effaçant toute hiérarchie entre la libre proposition et la commande industrielle, Robert Stadler mêle à des projets destinés à la grande consommation d’autres travaux plus expérimentaux. Ses créations revêtent des formes multiples. La première qu’il revendique en 2000 s’intitule Do Cut. Il s’agit d’un objet sans typologie première, vendue avec une scie permettant à l’acquéreur de modifier le produit au fil des années. De forme abstraite, sa fonction est révélée et décidée par son usager. L’oeuvre artistique de Robert Stadler trouve aussi un réel écho, empruntant autant au design qu’à l’art contemporain, comme la suspension Alquimista de 2003, réalisée dans la favela Rocinha de Rio à partir de matériaux utilisés pour la décoration du carnaval, ou Pools and Pouf (2004), une série d’éléments recouverts de cuir capitonné façon Chesterfield.

A l’ occasion de « Dissipations », sa première exposition personnelle à la Galerie Emmanuel Perrotin, Robert Stadler présente un ensemble de nouveaux projets, dont une série de meubles, sorte de plateformes, composées de plusieurs modules superposés tels des strates. Une mystérieuse force semble avoir perturbé l’ordre statique de ces éléments, qui se trouvent ré-organisés suivant une logique fluctuante. Les différents matériaux employés correspondent aux diverses fonctions du meuble: le cuir pour l’assise, le bois laqué pour les tablettes et le tissu pour les autres parties. Une autre création se compose d’une chaise et d’un guéridon de jardin.

Initiée en 2004, l’oeuvre Rest in Peace est à la limite entre le mobilier et la sculpture. basée sur l’empreinte de la chaise de jardin standard, elle n’est plus en plastique injecté, mais en fonte d’aluminium peint en blanc. Une multitude d’orifices, béances et trous, déchirures et dentelles y est pratiquée. Leur fragilité menace leur fonction initiale. Cet ensemble de meubles représente la métaphore de l’accélération du temps et de fait, la disparition des objets. Robert Stadler fait partie du collectif RADI designers fondé en 1992. Depuis 2000, il poursuit un travail personnel en parallèle.

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