Diogo Pimentão

Diogo Pimentão

Diogo Pimentão, né en 1973 à Lisbonne (Portugal)et vivantt et travaillant à Londres (Royaume-Uni), est un artiste contemporain portugais dont la pratique englobe sculpture, dessin, performance. À mi-chemin entre le dessin et la sculpture, Diogo Pimentão utilise la poussière de graphite pour créer des Å“uvres sur papier. Le pliage confère au papier du volume. Tandis que le graphite lui donne des allures de métal. En résultent ainsi des Å“uvres à la matière ambigüe. Aux formes souples et minimalistes ; aux teintes gris métallique. À l’instar de la pièce Formaçao Linear Triangular (2011), par exemple. En 2013, la Galerie Yvon Lambert lui aura consacré une exposition personnelle, « Oblique Gravity ». Actuellement, le travail de Diogo Pimentão est représenté par Untilthen (Paris), Zak Branicka (Berlin), la Galeria Cristina Guerra (Lisbonne), notamment. Par ailleurs, fin 2016 et début 2017, Diogo Pimentão aura également effectué une résidence d’artiste à New York (Residency Unlimited).

Diogo Pimentão : des métaux lourds, aussi légers que des feuilles de papier

Diogo Pimentão a étudié au Centro Internacional de Escultura [Centre de Sculpture] de Pêro Pinheiro (diplômé en 1995). Expérience complétée par un apprentissage de la sculpture à Gotland, en Suède (courant 1996). Puis il intègre l’Ar.Co – Centro de Arte e Comunicação Visual, à Lisbonne (diplômé en 1998). Brouillant les frontières entre dessin, sculpture et performance, Diogo Pimentão recouvre le papier de couches de crayonné. Pliant ensuite ces larges surfaces en sculptures tridimensionnelles géométriques. Les pliures, spécifiques au papier, avec leur manière particulière de refléter la lumière (inhabituelle pour une feuille métallique), retiennent le regard. Perceived (2014) ; Contact (Sided) (2014) ; la série des Documented (2014) ; Inverted Stand (2014)… Chaque pièce cultive ses spécificités. Que la feuille soit simple ou que le pliage confère une impression d’épaisseur à la sculpture.

Dessin, sculpture, pliage, performance… Chorégraphie du graphite

En 2010, Diogo Pimentão réalise la performance Empli. Il forme alors un vaste cube en papier (de cinquante centimètres de côté) dans lequel est enfermée de la poussière métallique (de graphite). Manipulant l’ensemble, puis le dépliant, en résulte un dessin carré, de deux mètres de côté, aux pliures préservées. Tandis qu’en 2013, à la Galerie Yvon Lambert, l’exposition « Oblique Gravity » aura présenté des sortes d’empilements de panneaux épais. Couverts d’une substance métallique et portant traces de frottements, de rayure, les panneaux semblaient alors flotter. L’attendu de lourdeur, induit par les impressions d’épaisseur et de métal, étant ainsi contredit par les faits. Soit un processus renouvelé pour l’exposition « Screening Matter » (2013), à la Galerie Schleicher/Lange (Berlin). Avec ses pièces récentes, comme Continuum (Touch) (2015) et Walk (2015), ce sont d’improbables barres de fer tordues qui se voient livrées à la curiosité des spectateurs.