ART | EXPO

Conatus : Celui dans la grotte

22 Avr - 01 Mai 2009
Vernissage le 21 Avr 2009

Boris Achour propose un nouvel épisode de la série "Conatus : Celui dans la grotte", qui, depuis 2006, prend la forme d’expositions, de films ou de site Internet, autant d’expériences générées par le « conatus », soit le désir comme force motrice selon Spinoza.

Boris Achour
Conatus : Celui dans la grotte

Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Boris Achour propose un nouvel épisode de la série « Conatus : Celui dans la grotte », qui, depuis 2006, prend la forme d’expositions, de films ou de site Internet, autant d’expériences générées par le « Conatus », soit le désir comme force motrice selon Spinoza et qui agit chez Boris Achour à la manière d’un principe créatif, autrement dit, d’un générateur de désirs dirigés indifféremment sur des objets, des images, des concepts, des minéraux, des végétaux ou des êtres humains…

« Celui dans la grotte » est peuplé des personnages récurrents de la série « Conatus » – à la fois sculptures fonctionnelles et ornementales et humains masqués qui pourraient passer pour des sculptures – dont les qualités plastiques et les gestes varient en fonction des décors dans lesquels ils évoluent.

Compositions de couleurs vives en papiers collés inspirées des schémas de coupes géologiques, les Stratas recouvrent l’ensemble des murs. Les Stalactites, sculptures géométriques à facettes recouvertes des mêmes couleurs que les Stratas, sont suspendues au plafond. Au sol, les Feux de camps, des structures pyramidales faites de tubes fluorescents standards éclairent l’ensemble de l’exposition.

Le film Conatus : Amidsummernightsdream, réalisé lors d’une résidence aux Arques durant l’été 2008, combine et semble anticiper certains éléments de l’exposition. Il met en scène une communauté de personnages masqués s’adonnant à des activités mystérieuses. Combinant comme souvent factures et matériaux variés, les oeuvres s’articulent pour former un paysage aux résonances minérales, érotiques et théâtrales.

Boris Achour présentera à partir du 21 avril dans « La Force de l’Art 02 » au Grand Palais (commissaires : Jean-Yves Jouannais, Didier Ottinger, Jean-Louis Froment) « Conatus : Le Danseur Memorabilia Room », installation, dont la pièce angulaire est un film tourné la nuit dans le Grand Palais désert auquelle viendra s’ajouter un ensemble de trois sculptures de l’artiste.

Enfin, à partir du 11 septembre prochain, une exposition lui sera consacrée au Frac Champagne-Ardennes à Reims.

Project room
Gilles Barbier
Banana Riders

La banane est un élément récurent du vocabulaire de Gilles Barbier depuis le début des années 2000. Non seulement elle évoque l’humour, la chute, le gag mais la banane est aussi pour l’artiste un des éléments qui entre en action dans la notion de glisse (« La glisse est une activité et une pensée qui permet de survoler les contradictions et d’en lubrifier les écarts, de façon non pas à en faire des synthèses closes, mais d’en vivre les extrémités, les deux bouts, dans un espace indécomposable. » in Un Abézédaire dans le désordre, 2008, éditions du Regard).

Ainsi, en 2003, une banane de cire à moitié mangée était négligemment « jetée » dans un coin de son exposition à la galerie, juste au-dessous d’un grand dessin intitulé L’Usine de vaseline onirique.

Par la suite, les bananes se glissent dans ses sculptures (Paysage mental, Méga Maquette II, L’inconséquence des gestes, etc.) et dans ses dessins, jusqu’à s’attrouper dans deux grandes oeuvres sur papier (Banana Riders et Banana Riders – The Way Back, 2006) préfigurant l’installation que nous présenterons dans le project room à partir du 21 avril. Banana Riders est une charge de bananes (plus d’une centaine) dont on ne sait si elle est grotesque ou héroïque.

A l’image d’un troupeau, les premiers fruits sont fringants, réunis en un groupe compact, et montés de cavaliers en redingotes et hauts-de-forme brandissant leurs oriflammes à la gloire des agents mouillants (cocamide Mea, cetylpyridinium chloride)… En fin de cavalcade, les bananes pourrissent, noircissent, jusqu’à n’être plus que des peaux mortes et molles. Cette guirlande de trois mètres de long se déployant – flottante – dans l’espace à hauteur des yeux est une prouesse technique (chacune des bananes est un moulage en résine peint à la main) et visuelle : en effet, sous un certain angle, le ruban se mue en un cercle où les vieilles bananes rejoignent la tête de la troupe.

Gilles Barbier exposera à partir du 21 avril dans « La Force de l’Art 02 » au Grand Palais (commissaires : Jean-Yves Jouannais, Didier Ottinger, Jean-Louis Froment) une installation monumentale d’oeuvres sur papier inédites. A partir du 29 mai, l’exposition « Vraoum ! bande dessinée et art contemporain » à la Maison Rouge (commissaires : Pierre Sterckx et David Rosenberg), sera l’occasion de montrer l’Hospice pour la première fois en France. Enfin, Gilles Barbier prépare actuellement une exposition personnelle qui ouvrira le 25 juin prochain à la Villa Arson (Nice).

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Sarah Ihler-Meyer sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Conatus : celui dans la grotte

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