ART | EXPO

Comment dire…

26 Fév - 26 Mar 2011
Vernissage le 26 Fév 2011

Prenant pour point de départ un «Mouvement» de Henri Michaux, cette exposition s’articule autour de l’écriture et de ses différents aspects dans des oeuvres contemporaines.

Joël Bartoloméo, Claude Lévêque, Charles Lopez, Henri Michaux, Antoinette Ohannessian, Estefania Penafiel Loaiza, Miri Segal, Jean-Luc Verna
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Ailleurs, l’écriture est à l’égal d’une peinture, et le geste graphique amené à la perfection est pour l’amateur source d’émerveillement et d’excitation. Ainsi, la calligraphie est le fondement de l’art chinois au sens moderne du terme.

La beauté visuelle des idéogrammes, la technique sur laquelle elle s’appuie et les enjeux plastiques qui y sont liés, incarnent l’ensemble des préceptes métaphysiques de la culture chinoise. Elle est devenue un art majeur. La calligraphie est la forme d’art la plus caractéristique de l’aire culturelle chinoise, et les styles de peintures traditionnels en sont directement issus. Elle est à l’origine même de l’art au sens occidental du terme.

Prenant pour point de départ un «Mouvement» de Henri Michaux, cette exposition s’articule autour de l’écriture et de ses différents aspects dans des oeuvres contemporaines. Si Michaux est avant tout un écrivain et un poète, les expériences graphiques, qu’il a mené tout au long de sa pratique, nous semblent pouvoir servir de base à cette réflexion.

Les écrits de Michaux ont donné naissance à des oeuvres plastiques qui évoquent l’écriture mais surtout l’abstraction. Les signes ne sont plus source d’un sens unique contraint par la succession des lettres qui forment mots. Ils ne sont plus que le prétexte pour une pensée vagabonde qui construit à son tour un onirisme personnel. Le sens donné à l’oeuvre dépend des formants de nos esprits. Le noir de l’encre de Chine fait certes référence à la tradition picturale ainsi qu’aux pages couvertes d’écritures comme un contrepoint à la page blanche.

Cette exposition a pour thème les codes d’écriture et leurs usages par les artistes contemporains. Il s’agit de présenter une sélection d’oeuvres ayant pour point commun l’introduction d’écritures, ou qui y font référence, pour leur réalisation. Il ne s’agit en aucun cas de faire un inventaire exhaustif — impossible à réaliser tant les interactions sont nombreuses — ni prétendre réaliser une sélection basée sur tout autre critère que la subjectivité.

Aucun des artistes présents dans l’exposition ne se revendique d’un mouvement, tel que le lettrisme. Les techniques employées sont parfois proches mais leurs raisons diffèrent. Le néon est un moyen au même titre qu’une aquarelle est une technique. Ces artistes se sont emparés des codes écrits pour dire, pour taire, pour évoquer, pour suggérer.

Ces oeuvres sont parfois caractéristiques de leur production, comme génériques. Pour d’autres, elles ne sont qu’une parmi tant d’autres formes. Il ne faut pas chercher de liens entres ces artistes si ce n’est celui de leur présentation commune dans un même espace.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Anne Lehut sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

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