ART | EXPO

Collection Frac Basse-Normandie

06 Mai - 13 Juin 2010
Vernissage le 05 Mai 2010

Cette exposition présente des oeuvres acquises ces deux dernières années par le Frac Basse-Normandie. Ces oeuvres développent des liens formels entre la sculpture, l’espace et l’architecture. L’espace social ou privé est investi pour créer de nouveaux espaces permettant de le rendre visible ou de le dissimuler, souvent par le biais d’objets usuels.

Saâdane Afif, Didier Marcel, Wilfrid Almendra, Élisabeth Ballet, Olivier Blanckart, Gauthier Leroy, Pierre Paulin
Collection Frac Basse-Normandie

Dans une première salle sont réunies les sculptures de Saâdane Afif, d’Olivier Blanckart, de Gauthier Leroy et de Didier Marcel faisant référence à l’architecture. Ainsi, The XX Century’s Wolf de Gauthier Leroy se penche sur la culture populaire américaine à travers l’architecture moderniste et le modèle de la Fallingwater’s house de Franck LLoyd Wright.

Babel de Saâdane Afif rappelle la forme des empilements d’enceintes des rave party autant que les Architectones de Kasimir Malevitch -sculpture et concepts architecturaux sont ici affranchis de leur usage.

La maquette de Didier Marcel, Sans titre (Prefab Church, d’après E. T.) reprend une image de l’artiste Eric Tabuchi. Les matériaux utilisés rappellent les bâtiments d’élevage intensif, alors que la croix qui apparaît sur le bâtiment transforme «ce local en un lieu de culte étrange».

Dans The Remix Koolhaas (after August Sander, the Architect, 1926) d’Olivier Blanckart, le personnage est une reproduction en volume d’une photographie de l’architecte Hans Poelzig réalisée par August Sander. La figure de l’architecte symbolise celle de l’artiste qui crée quelles que soient les conditions qui l’entourent, «Fuck the context» comme indique la pancarte qu’il tient.

Plus loin, Pierre Paulin, soulignant la «schizophrénie» de l’artiste face à la séduction de la publicité et des moyens plastiques qu’elle utilise, «sculpte» des cibles dans des magazines disposés dans quarante-quatre cadres vides saturant le mur d’exposition.

Dans une autre salle, l’imposante installation d’Elisabeth Ballet, intitulée Bande à part, occupe le lieu: elle cerne un vide et infléchit les déplacements du spectateur. Cette «dramatisation plastique de la frontière» confronte le public à un espace reconfiguré et incite à une réflexion sur l’espace social.

Accrochée au mur, la sculpture Killed in Action (CHS # 5, Whitney R. SMITH) de Wilfrid Almendra, reprend le plan d’une maison du programme d’architecture moderniste «Case Study House», édité par la revue « Art & architecture » à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Des barres de béton viennent symboliser la frontière entre intérieur et extérieur, ce que questionnait cette architecture moderniste constituée de pavillons vitrés. Jouant avec l’esthétique des années 1970, l’artiste transforme, non sans ironie, ces pavillons en étagères de bois verni sur une desquelles repose un vase.

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