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Chantiers

11 Avr - 08 Juin 2008
Vernissage le 10 Avr 2008

Avançant par étapes, parfois à l’aveuglette, Raphaëlle de Groot n’a jamais en tête la finalité du travail qu’elle est en train de mener. Son intérêt se porte plutôt sur le champs d’investigation de l’artiste, sur les dispositifs qu’il met en place et sur les conditions d’émergence de l’oeuvre.

Communiqué de presse
Raphaëlle de Groot
Chantiers

Entre 2002 et 2004, Raphaëlle de Groot développe un projet au sein de l’usine textile Cerruti, à Biella en Italie, avec la collaboration de la Cittadellarte-Fondation Pistoletto. Son argument ? Occuper un espace d’échange qui s’est ouvert avec les ouvriers à la faveur d’un malentendu : l’idée qu’elle se faisait du monde ouvrier est très éloignée de la réalité, aussi éloignée de l’idée que les ouvriers se font de l’artiste. Le projet paraît mince. En outre, il n’a ni visée ni programme défini. Tout au long d’une résidence de six mois dans l’usine, il évoluera pas à pas, chaque étape se déduisant de la précédente.

Avec de modestes moyens – des fiches à remplir et à déposer dans des boîtes aux lettres installées par l’artiste, des mots à trouver pour qualifier le travail, des appareils photo jetables distribués pour répondre à des questions – elle entre en contact avec la quasi-totalité des 363 ouvriers de l’usine, lesquels travaillent 8 heures par jour et 5 jours par semaine. Des chercheurs en sociologie du travail et en psychologie seront invités à réfléchir sur cette expérience et à rencontrer les travailleurs et les responsables de l’usine lors d’une table ronde. L’exposition présentée au Quartier retrace l’ensemble du projet.

Raphaëlle de Groot a mis en oeuvre un chantier avec une douzaine d’étudiants de l’École supérieure des beaux-arts de Cornouaille chargés, dans un premier temps, de collecter des restes de travail – matières et matériaux inutilisés ou inutilisables : contre formes, rebuts, ratés, surplus…
Á partir de ce stock, une série d’actions visant à préparer et à agencer ces éléments a été entreprise avec des gestes qui consistaient à distinguer, identifier, classer, empiler, disperser, secouer, rassembler. Et c’est en adoptant une démarche qui obligeait à « faire », « défaire » et « refaire » qu’un tri s’est opéré. D’un ensemble chaotique et indistinct émergent des choix, des associations, des compositions qui, parfois, font oeuvre.

Le résultat de cet atelier mené pendant une dizaine de jours fait l’objet de l’exposition présentée au Quartier. Les visiteurs, intéressés ou séduits par l’un ou l’autre des éléments présentés sont invités à l’emporter le tout dernier jour de l’exposition. Fidèle à ses partis pris, Raphaëlle de Groot ne connaissait pas l’issue de ce travail qui pose la question de savoir où commence l’oeuvre et où finit-elle, à qui on la doit et à qui elle appartient.

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