Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Chantiers

11 Avr - 08 Juin 2008
Vernissage le 10 Avr 2008

En s’adaptant aux enjeux d’un espace ou d’un contexte, Séverine Hubard déniche et s’approprie des matériaux de récupération, qu’elle détourne et recycle pour créer des agencements singuliers.

Communiqué de presse
Séverine Hubard
Chantiers

Invitée par le Quartier dans le cadre d’une résidence, Séverine Hubard a arpenté Quimper et ses environs à la recherche d’un projet possible. Penhars a retenu toute son attention. Frappée par la restructuration urbaine qui modifie considérablement le paysage et la vie de ce quartier, elle a été séduite par l’architecture de la Maison pour tous, appelée à disparaître dans deux ans. Composée d’un ensemble de petits bâtiments aux formes triangulaires et trapézoïdales, c’est une construction étonnante de 1976 que l’on doit à J. Le Berre et J.L. Lotiron.

Le projet de l’artiste consiste à déplacer fictivement cette architecture pour l’installer au Quartier sous la forme d’une maquette de grande taille, construite avec les portes des immeubles de Penhars dont le démantèlement est en cours. Empruntant à la MPT son architecture, l’artiste propose en échange d’y exposer une vidéo intitulée Un Jour (2007). Ce petit film met en scène l’aventure d’une maison, construite à l’échelle 1, qui décide de quitter « à pied » sa zone pavillonnaire pour aller s’installer à la campagne. À la fin de l’exposition, Séverine Hubard laissera au Quartier le projet de reconstruire, à Penhars cette fois, et dans d’autres matériaux, la maquette de la MPT au moment où l’original devra disparaître.

« Faire avec » est un des talents de l’artiste et un des ressorts de sa démarche. Et c’est avec une certaine frénésie qu’elle recherche des matériaux délaissés ou peu coûteux pour les recycler dans des constructions qu’elle bâtit, parfois sans dessin, ni plan. Ainsi, c’est à partir d’un stock de chutes de marbre et de granit découvert dans la zone industrielle de Quimper et complété par des éléments en bois, Plexiglass, béton, brique et autre stratifié qu’elle développera au Quartier une seconde construction d’envergure.

L’exposition tout entière pourrait être placée sous le signe de la mobilité : en témoignent deux oeuvres empruntées à l’artiste. I Found a Job but no Garden est une pièce à usages multiples réalisée à Montréal lors d’une résidence en 2008. Ici, l’artiste expose un stock de matériaux qui lui ont servis à construire une guérite de parking. Avec la totalité de ces mêmes matériaux, sans découpe ni ajout, Séverine Hubard a ensuite fabriqué des bancs, puis une table géante, puis un escalier en colimaçon et a finalement rassemblé le tout en deux caisses prêtes à faire voyager ces constructions en kit.

L’exposition s’achève avec un diaporama intitulé La Mobilité de la couleur et son stationnement, 2000-2007. L’artiste épingle un phénomène étrangement répétitif : nombre de voitures sont garées à des endroits qui portent leur couleur. Son impressionnante collection de photographies vient étayer une thèse selon laquelle cette coïncidence entre des couleurs ne serait pas fortuite.

AUTRES EVENEMENTS Non classé