LIVRES

Catherine Viollet. Suspens

Des fonds de couleur gris le plus souvent, sur lesquels s’échappent des traits de fusain, parfois accompagnés de taches colorées, créant un espace de confrontation ou d’union entre les lignes et les aplats, entre les teintes neutres et les teintes vives, entre les traits assurés et les formes hésitantes.

— Auteur : François Jeune
— Éditeurs : Maison des Arts, Malakoff / Fondation Caisse d’épargne pour l’art contemporain, Toulouse / Éditions Pérégrines.
— Année : 2004
— Format : 17 x 24,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 40
— Langue : français
— ISBN : 2-02-080242-2
— Prix : non précisé

Présentation

La particularité du travail de Catherine Viollet a souvent résidé par le mariage du dessin et de la peinture, du fusain et de l’huile.
Dans cette nouvelle série, le dessin semble occuper l’espace de la toile, le dessin comme signes ou objets du réel (fers à béton, cintres) alors que la couleur comme taches, tantôt jaune-orange, bleu, rose, rouge, infiltre le tableau dans des formes à mi-chemin entre l’abstraction et la géométrie.
La rencontre de ces deux spécificités renvoie aux préoccupations de l’artiste lorsqu’elle participait avec d’autres au mouvement de la Figuration Libre et où elle écrivit dans son journal en 1981 les réflexions suivantes :
«… Toute problématique est un carcan. D’ailleurs, depuis quelques temps, j’ai envie de peindre autrement… Ne faut-il pas élargir le registre de ses possibilités ? Pourquoi revient-on à une peinture plus figurative ? D’abord, il ne s’agît pas d’opposer abstraction/figuration, mais peut-être d’avoir la souplesse de jouer des deux…»

Au titre «Suspens», il faut entendre suspendue en référence à ses aplats de couleurs vives qui viennent non pas perturber le dessin, mais plutôt s’y superposer dans un état d’apesanteur, un «coussin d’air» dirait-elle. Étant bien entendue, que l’un ne viendrait pas contrarier l’autre, mais d’évidence créer un équilibre, une scénographie lui permettant ainsi d’atteindre sa quête d’une figure libre.

«Je suis persuadée que les choses se superposent mais ne se touchent pas : nous sommes dans la stratification, pas dans la fusion.
La distance, la déliaison, c’est ce qui permet à l’air de circuler, c’est ce qui permet de relativiser, d’oublier, de se soulever du réel, et de réinventer.» Catherine Viollet

(Texte publié avec l’aimable autorisation de la Maison des Arts de Malakoff)

L’artiste
Catherine Viollet est née en 1953 à Chambéry, France. Elle vit et travaille à Ivry-sur-Seine.

L’auteur
François Jeune, peintre, est né en 1953 à Lyon. Il vit et travaille à Paris.