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Biennale des photographes du monde arabe contemporain

13 Sep - 29 Oct 2017
Vernissage le 13 Sep 2017

L’exposition « Hicham Benohoud, Farida Hamak et Xenia Nikolskaya » à la Maison européenne de la photographie, réunit le travail de trois photographes qui explorent les traces des racines, d’une identité commune, du passé et de territoires singuliers, au Maroc, en Algérie et en Egypte.

L’exposition « Hicham Benohoud, Farida Hamak et Xenia Nikolskaya » à la Maison européenne de la photographie, à Paris, présente, dans le cadre de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain, le travail de trois photographes qui ont en commun d’exprimer une forme de nostalgie pour le pays natal ou son passé.

Hicham Benohoud photographie le chez-soi de familles marocaines

L’exposition rassemble les séries The Hole et Acrobatics d’Hicham Benohoud, deux projets qui évoquent la notion du chez-soi, du cercle familial. La série The Hole a été réalisée en six mois en 2015, dans dix maisons de la médina de Marrakech, ville natale d’Hicham Benohoud. Aidé d’une équipe d’artisans, le photographe a creusé des trous dans le sol, les murs et les plafonds des maisons et y a placé les membres des familles qui avaient accepté d’être photographiées.

Par cette mise en scène singulière, les modèles intègrent littéralement leur habitat, l’inclusion physique dans les trous symbolisant l’appartenance à l’espace matériel mais aussi affectif, temporel et spirituel qu’est le chez soi. C’est également cette dernière notion que reprend la série Acrobatics pour laquelle Hicham Benohoud a photographié dans l’intimité de leur foyer des acrobates remarqués sur la place touristique de Jemaa el-Fna à Marrakech.

Farida Hamak et Xenia Nikolskaya, une photographie des traces, en Algérie et en Egypte

La série Sur les traces de Farida Hamak revient sur le territoire algérien qu’elle a quitté à l’âge de six ans et sur lequel elle n’est revenue qu’une vingtaine d’année après. La photographe a choisi d’adopter une approche qui ne soit ni purement objective, dans une optique sociologique ou archéologique, ni esthétisante. Dans ses photographies mêlant paysages et rares humains, Farida Hamak ne fait qu’évoquer le territoire tel qu’il lui est apparu : lumineux, onirique et pourtant réel…

Également regard sur un territoire, la série Dust de Xenia Nikolskaya diffère de celles d’Hicham Benohoud et Farida Hamak en ce que la photographe, russo-suédoise, offre un point de vue forcément extérieur. Réalisée entre 2006 et 2011, la série explore par le biais de la poussière les espaces architecturaux abandonnés en Egypte. A travers ce symbole par excellence du temps qui passe se révèle la perte d’une grandeur passée. Entre art et documentation, les photographies de Xenia Nikolskaya témoignent de l’évolution économique et sociale d’un pays et incitent à réfléchir à l’histoire, pour mieux penser l’avenir.

Biennale des photographes du monde arabe contemporain
— Institut du monde arabe
— Maison européenne de la photographie
— Cité internationale des arts
— Galerie Binôme

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