LIVRES

Bernard Pagès

Un lieu pour des œuvres, celles de Bernard Pagès au château de Villeneuve à Vence. Une rétrospective de ses différentes séries de sculptures monumentales. Un ensemble de textes, propos de l’artiste, essai et texte plus littéraire, accompagne un choix de reproductions, afin de guider le lecteur dans la découverte de ce travail particulier.

— Éditeur : Réunion des musées nationaux, Lyon
— Année : 2002
— Collection : ReConnaître
— Format : 15 x 23,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 64
— Langue : français
— ISBN : 2-7118-4339-4
— Prix : 12 €

Introduction
par Zia Mirabdolbaghi

Pour cette exposition inédite du sculpteur Bernard Pagès, quatre décennies de créations couvrant la période de 1966 à 2002 sont confrontées, mettant en jeux les différences mais aussi les analogies formelles et organiques des Å“uvres. Constituées au départ de matériaux simples de notre environnement, éléments naturels et produits de l’industrie, les sculptures de Bernard Pagès transcendent ces matières premières pour devenir des entités autonomes vibrantes d’énergie dotées d’une très grande liberté de mouvement. À titre d’exemple, les sculptures des années soixante réfèrent aux premiers « prototypes », composés essentiellement de plâtre, qui entrelacent deux éléments aux formes quasi identiques. Celles de la décennie soixante-dix font intervenir d’autres matériaux de construction : briques, grillages, planches de bois… à travers la série très riche des « Assemblages ». Les productions des années quatre-vingt sont marquées par une variété foisonnante de « Colonnes » traitées dans des textures très diversifiées : bois, bidons, ossements, pierres, couleurs… La période des années quatre-vingt-dix est caractérisée par des variations autour de thèmes récurrents les « Fléaux », les « Acrobates » et les « Surgeons ». Enfin, les dernières Å“uvres, porteuses de mystère, associent de longues pièces de bois lisse se terminant en pointe, à des pelotes de fils de fer torsadés à la base. Chacune d’elles se dresse dans un mouvement oblique faisant penser à une flèche dynamique. Rétrospective, cette sélection ne suit pas pour autant une chronologie linéaire, car le concept de l’exposition privilégie avant tout, ainsi que chaque salle en témoigne, les relations thématiques possibles entre des Å“uvres de différentes périodes et l’espace architectural, tel un dialogue ininterrompu. Que Bernard Pagès trouve ici l’expression de notre reconnaissance pour la chaleur et l’enthousiasme qu’il manifesta tout au long de la conception et du montage de l’exposition.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de la Rmn)