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As they fall

09 Juin - 29 Juil 2006

Robyn O’Neil dessine au crayon des paysages à l’allure hostile évoquant des scènes d’apocalypse qui, avec l’évolution, la destruction de masse, et l’extinction, constitue l’un des thèmes de prédilection de l’artiste.

As they fall de Robyn O’Neil

Robyn O’Neil nous place à travers ses dessins dans un paysage à la fois familier et aliénant. Les vues de grande envergure, les paysages recouverts de neige, et les océans illimités nous rappellent des carnets de voyage ou des souvenirs de livres d’enfants. En même temps il s’agit d’une nature figurée dans sa forme la moins accueillante. Ces épiques dessins de paysage pourraient être lus comme des scènes de film, des retables ou des paraboles bibliques si on se réfère à leur échelle et à leur ambition ainsi qu’à leur évocation de scènes pré – ou post – apocalyptiques. L’aspect curieux et intrigant de ces dessins est issu, finalement, de leur totale ambiguïté.

Utilisant un crayon HB standard et du papier blanc, O’Neil construit ces intimes compositions avec la précision économique d’un primitif. Comme Hieronymous Bosch et Pieter Breughel avant elle, les dessins de paysages richement peuplés de Robyn O’Neil sont habités par les questions spirituelles et morales de notre temps. Son travail s’est avant tout fait connaitre pour son exploration profonde et métaphorique de thèmes sombres tels que l’apocalypse, l’évolution, la destruction de masse, et l’extinction. La mort a toujours fait partie des divers thèmes abordé par l’artiste, mais dans ses travaux plus récents, la mort elle-même est devenue la force allégorique dominante.

Dans les méticuleux paysages d’O’Neil, les protagonistes sont toujours des hommes d’âge moyen, vêtus de survêtements et de tennis, archétype de l’être humain plutôt qu’individus spécifiques. La nature, elle, apparait à la fois comme majestueuse et comme victime de l’homme. Pourtant dans ses travaux plus récents il semble que ce soit plus les hommes qui soient victimes de la nature, comme accablés, perdus dans l’immensité du paysage.

Pour O’Neil l’absolu ne se situe pas dans l’abstraction pure ; elle fait librement référence dans toutes ses compositions à l’histoire de l’art, de la culture populaire, et, peut-être plus indirectement, à des événements actuels.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Magali Sauvage sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Lames et As They Fall

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