ART | EXPO

Arcadia

15 Nov - 10 Jan 2009
Vernissage le 15 Nov 2008

Entre vision chaotique et romantique, le projet Arcadia de Whitney Bedford rassemble des peintures traitant de la destruction par des portraits et des marines, et de l’utopie à travers des paysages idylliques aux terres fertiles et aux cieux infinis.

Communiqué de presse
Whitney Bedford
Arcadia

Dans « Arcadia », Whitney Bedford fait la démonstration du romantisme et de la pertinence des notions de destruction et d’utopie.

L’intérêt constant dont fait preuve Whitney Bedford vis-à-vis des mythologies privées et publiques est mis en évidence par ses dernières peintures qui se réfèrent à la fois à des sources personnelles et historiques.

Par sa décision de scinder l’exposition « Arcadia » en deux sections distinctes mais bien séquentielles, Bedford essaie de conter une histoire plus vaste à propos de la vie, une histoire qui nous parlerait d’une perte plus grande que la somme de ses différentes parties.

Les peintures de Bedford qui traitent de la destruction, constituant la première partie de cette exposition, brossent le portrait de plusieurs sujets, allant de portraits illisibles aux tempêtes cacophoniques mêlant terre et mer.

L’apogée de ces travaux est une peinture de six pieds de haut représentant une victime que l’on extrait de la mer.

C’est une image de réhabilitation, et cependant ce personnage, écrasé par les signes qui le forment, semble bien être en train de se noyer dans sa propre représentation. Au lieu d’être calme ou formellement apaisant l’acte d’abstraction est, dans Untitled (Lost/Found), vecteur d’une sensation violemment corporelle.

L’immense taille de cette peinture ainsi que la représentation taille réelle de la victime sont autant de moyens d’engager des idées de destruction à une échelle qui soit à la fois historique et physique.

Les visions utopiques constituent la deuxième partie de l’exposition « Arcadia » de Whitney Bedford. Des paysages idylliques aux terres fertiles et aux cieux infinis qui, tout en étant considérablement différents par leur ton, gardent la nature en tant que dénominateur commun avec les peintures qui les précèdent.

Ces visions partagées de la nature viennent former un dialogue étroit dans lequel les idées de désastre et ruine sont envisagées en parallèle à celles de rétablissement et résurrection.

« Arcadia » pose quelques questions romantiques qui demeurent significativement sans réponse dans leur dimension existentielle : qu’est-ce qui fait avancer quelqu’un qui a tout perdu ?

Comment une étendue peut-elle sembler si terrifiante à un moment donné, et exprimer autant d’espoir le moment d’après ?

L’Arcadie, de nos jours conquise et modernisée, continue à être citée comme le symbole du Paradis.

C’est à cause des connotations historiques et poétiques du nom « Arcadie » que cette ville devient  parfaite protagoniste de la narration arc-boutée de Whitney Bedford ; narration qui vise souvent l’idée qu’il existe « quelque chose de mieux », une force qui puisse transcender le temps et détrôner la réalité.

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