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Entre chien et loup

20 Mai - 18 Juin 2019
Vernissage le 20 Mai 2019

L’exposition « Entre chien et loup » à la Sorbonne Artgallery présente les photographies d’Alain Bernardini, Véronique Boudier, Frédéric Héritier, Véronique Hubert, Valérie Jouve et Roberto Martinez, réunis au sein du collectif Le-noyau. Les six artistes déclinent à travers le médium photographique les multiples connotations de l’expression « entre chien et loup ».

L’exposition « Entre chien et loup » à la Sorbonne Artgallery présente une installation photographique conçue par le groupe d’artistes Le-noyau. Alain Bernardini, Véronique Boudier, Frédéric Héritier, Véronique Hubert, Valérie Jouve et Roberto Martinez déclinent à travers la photographie l’expression internationale « entre chien et loup ». Si le choix des images et leur accrochage suivent un ordre de lecture précis, ils ne s’opposent pas à la libre interprétation des spectateurs. Selon les propres termes du collectif, « ce montage forme un récit libre et à ce titre culturellement et esthétiquement modulable. ».

Une déclinaison photographique de l’expression « entre chien et loup »

L’expression « entre chien et loup » est apparue dans la langue française au XIIIe siècle, mais existait déjà dans l’Antiquité . Elle désigne alors le soir ou le matin, ces moments de la journée où il fait trop sombre pour pouvoir différencier un chien d’un loup. Le chien, qui peut nous guider, symbolise le jour tandis que le loup, évocateur de menace, de peur et de cauchemars, symbolise la nuit. Déclinaison photographique de cette expression, l’exposition en explore toutes les nuances : l’ambiguïté, la confusion, la méprise, l’incertitude, mais aussi le filtre, la frontière, la menace, la promesse et la possibilité de faire advenir.

« Entre chien et loup » : une proposition du groupe d’artistes Le-noyau

Les photographies d’Alain Bernardini ont pour thèmes centraux les situations, les acteurs et les conditions du monde du travail, qu’il s’agisse de personnes, d’objets, d’espaces ou de paysages. En déformant les représentations stéréotypées du monde du travail et de l’activité humaine, elles redéfinissent l’identité du sujet, humain ou non, le déplacent, le déconnectent de sa fonction prédéfinie et lui permettent d’occuper une autre place que celle qui lui est imposée.

Les photographies de Véronique Huber mettent en scène des personnages fictifs qui sont diffusés dans divers lieux publics, au gré d’une recherche polymorphe passant également par le dessin, l’édition web, la vidéo et l’installation, et fondée sur la complicité avec d’autres artistes, son entourage, et le public. On retrouve cette pratique multiple chez Frédéric Héritier dont le sujet de prédilection est l’être humain.

Photos d’A. Bernardini, V. Boudier, F. Héritier, V. Hubert, V. Jouve et R. Martinez

Les images de Valérie Jouve sont quant à elles centrées sur le monde urbain, dont elles captent les espaces, les personnages et leurs comportements. Elles renvoient une vision des villes comme des espaces construits par une multitude d’éléments vivants et explorent comment la figure, humaine ou autre, nourrit son environnement. La photographie s’inscrit chez Roberto Martinez dans une pratique artistique pluridisciplinaire qui questionne la production des images, leur circulation et le rapport politique et social de leur inscription dans les divers flux actuels. L’œuvre de Véronique Boudier se révèle, malgré l’économie de ses moyens, d’une grande efficacité et d’une portée poétique et existentielle dans la matérialisation de moments de partage profondément humains.

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