LIVRES

7 Cantos

En exergue, les Cantos, chants poétiques dont les plus célèbres sont ceux de l’Américain Ezra Pound. En parallèle, sept artistes (Nobuyoshi Araki, Olivier Foulon, Pierre Klossowski, John Murphy, Willem Oorebeek, Joëlle Tuerlinckx, Eric Van Hove) qui n’ont pas grand chose en commun si ce n’est une force et une énergie à l’œuvre.

— Auteur : Michel Assenmaker
— Éditeur : Casino Luxembourg, Luxembourg
— Année : 2005
— Format : 17 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 40
— Langue : français
— ISBN : 2-919893-47-5
— Prix : 15 €

Présentation
par Michel Assenmaker

Dans sa préface à son œuvre Cantos, Barnett Newman écrivait que la lithographie « est un instrument dont on joue. C’est comme un piano… et comme avec un instrument, il interprète… la création est jointe au ’’jeu’’ ».
Les artistes (comme les pianistes) déploient une énergie pour jouer, c’est-à-dire pour interpréter leur création. C’est cette énergie (et ses variations) liée à un certain objet de travail qui fut la raison principale du choix des œuvres et des artistes.
Puis vient l’objet de cette énergie. Quelque chose d’incompréhensible, qui nous laisse pantois devant l’insaisissable force de ce qui ne se justifie pas. Une compulsion qui ne trouve sa fin que dans l’œuvre. Une compulsion à l’œuvre.

Un catalogue en couleur de 40 pages, produit en étroite collaboration avec les artistes, trace un parcours, parmi d’autres, à travers l’exposition. J’y ai écrit un texte, métaphore de l’exposition.
Quel en est le thème, se demande-t-on ? Cantos dit le chant, le chant dit la voix, la voix dit la polyphonie. Le chant n’est pas la chanson. Le chant est poésie. Dans la poésie il y a des images et des abstractions. La poésie est l’articulation de ce paradoxe. Cantos vise cela aussi. Mais chant c’est aussi le bord d’un objet. Cantos sera donc peut-être aussi des objets posés sur chant : pour dire toute la fragilité de l’art, aujourd’hui.

(Texte publié avec l’aimable autorisation du Casino Luxembourg)

L’auteur
Michel Assenmaker est essayiste, critique d’art et commissaire d’exposition installé à Bruxelles.