DESIGN | EXPO

Collections publiques. Design français, 1951-1961. Sièges

30 Mar - 12 Mai 2018

Réunissant une cinquantaine de pièces (sièges, meubles, luminaires), l'exposition "Collections publiques. Design français 1951-1961" dresse le portrait d'une époque. Chacune des pièces exposées ayant la particularité de faire partie des collections muséales publiques. Focus sur les assises de l'exposition.

La Galerie Pascal Cuisinier présente « Collections publiques. Design français, 1951-1961 ». Une exposition qui réunit près d’une cinquantaine de pièces (sièges, meubles, luminaires) ayant toutes en commun d’être présentes dans les collections permanentes des musées. Toutes ont leur double au Centre Pompidou Paris, au Musée des Arts Décoratifs de Paris (MAD)… Et si elles ne sont pas toutes visibles, elles ressortent régulièrement à l’occasion d’expositions temporaires. À l’instar de l’exposition monographique « Pierre Paulin », au Centre Pompidou Paris en 2016. Rencontrant depuis quelques temps un regain d’intérêt, le design français des années 1950 ressurgit sur le devant des scène. À l’aune de sa collection fournie, la Galerie Pascal Cuisinier offre ainsi l’occasion de retrouver une proximité avec ces pièces, à la fois familières et lointaines. Réunissant en un même lieu des oeuvres d’une douzaine de designers.

Exposition « Collections publiques. Design français 1951-1961 » : les sièges

Aux côtés des meubles et luminaires, l’exposition « Collections publiques. Design français, 1951-1961 » présente une vingtaine de sièges et assises. Dont plusieurs pièces de Jeanine Abraham & Dirk Jan Rol (Fauteuil Soleil, Chauffeuse SR1A). Ainsi que deux pièces (Chaise Amsterdam, Chauffeuse G2) du groupe ARP, l’Atelier de Recherches Plastiques. Mais aussi des pièces de ces mêmes trois designers, à titre individuel cette fois. À savoir Pierre Guariche (Fauteuil Prefacto, Chaise Papyrus, Chaise Tulipe, Chauffeuse SG1, Chaise longue « Vallée Blanche »), Joseph-André Motte (Chaise 771, Fauteuil 770, Banquette 772, Fauteuil tripode dit Chistera) et Michel Mortier (Chaise SC 104, Fauteuil SF 112, Bridge SB 103, Fauteuil SF103 dit Triennale). Sans oublier René-Jean Caillette, avec la Chaise Diamant (1958), ou encore André Monpoix (Chauffeuse 151, Banc Negroni). Autant d’assises combinant simplicité fonctionnelle, volumes géométriques et pieds élancés.

Des pièces emblématiques : René-Jean Caillette et Joseph-André Motte

Emblématique de la mouvance : la Chaise Diamant de René-Jean Caillette. Une chaise en teck et métal chromé, à la fonctionnalité optimale. Arborant des lignes dynamiques, Diamant est avant tout une pièce mobile. Assise d’appoint, la découpe de Diamant lui confère une résonance à mi-chemin entre drapé et origami. Loin des lourds velours du fauteuil classique, Diamant oppose des formes fluettes, légères. Quant à la Banquette 772 (1959) de Joseph-André Motte, elle aussi aura bénéficié des procédés modernes. La guerre ayant effectivement laissé dans son sillage des techniques chimiques permettant la production à grande échelle de sièges combinant mousses de latex, tubes métalliques et tissus. La Banquette 772 fait ainsi partie des premiers modèles à avoir été conçus autour d’une tubulure métallique sur laquelle aura été moulée une mousse, recouverte d’une housse amovible, donc lavable. Une conception pragmatique du mobilier, à redécouvrir dans l’exposition « Collections publiques ».

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