ART | EXPO

Spolia 

13 Oct - 06 Jan 2019
Vernissage le 12 Oct 2018

Le duo d’artistes Mountaincutters présente au Grand Café, à Saint-Nazaire, son projet "Spolia", une vaste installation mêlant dessins, sculptures et vidéos, dans laquelle sont intégrés des peintures, textes  et compositions musicales d’Etel Adnan, Manuel Joseph, Pier Paolo Pasolini ou encore Moondog.

L’exposition « Spolia » au Grand Café, centre d’art contemporain de Saint-Nazaire, présente une grande installation du duo mountaincutters incluant des Å“uvres d’autres artistes antérieurs qui font écho à sa pratique.

« Spolia », une vaste installation du duo d’artistes mountaincutters

Pour le premier volet du cycle « Généalogies fictives » conçu par le commissaire Guillaume Désanges, celui-ci propose une exposition à la fois collective et individuelle : le duo d’artistes mountaincutters y présente une vaste installation qui se compose notamment de créations nouvelles telles que des dessins, des sculptures et des vidéos, tout en incluant des éléments d’autres natures et d’autres auteurs qui font écho à leur propre travail, tels que des objets, des films, des textes, des documents et des œuvres.

Le titre de l’exposition, « Spolia », est un terme latin signifiant « réemploi » et utilisé en architecture pour désigner la réutilisation, au cours de certaines périodes historiques, de fragments d’ouvrages antérieurs pour les intégrer à de nouveaux monuments. Cette pratique, qu’elle résulte d’une nécessité ou d’une volonté d’inférioriser ou de célébrer l’œuvre initiale, correspond parfaitement au caractère archéologique de la pratique de mountaincutters et à la nature hybride du projet  « Spolia » en particulier.

Une généalogie fictive relie mountaincutters à Etel Adnan, Christophe Tarkos et Richard Serra

La vaste installation réalisée par mountaincutters s’inscrit dans une pratique sculpturale in situ guidée par un intérêt pour la ruine, l’informe source de trouble et de doute. Les œuvres du duo, faites d’objets salis et de matériaux de rebut tels que des dalles de bétons brisées, de la céramiques grossière, de la poussière, de la terre ou de la  rouille, contaminent les lieux qui les accueillent par leurs formes inachevées, comme perçues dans des états transitoires, générant une identité et une esthétique incertaines.

Fruit de recherches effectuées à Saint-Nazaire et ses alentours, l’installation Spolia mêle la dimension industrielle, historique et sensorielle du lieu. Elle se lit comme une Å“uvre d’art totale qui renvoie à l’ensemble du travail du duo et aux notions qui le guident comme la destruction, la fusion, les fossiles, la tragédie, mais aussi la réparation, la poésie et la politique. A ces réalisations de mountaincutters  répondent, retraçant une sorte de généalogie fictive, des peintures d’Etel Adnan, l’approche poético-politique de Pier Paolo Pasolini, des artefacts produits pour la réplique de la grotte Chauvet, la musique expérimentale du compositeur Moondog ou encore la poésie de Christophe Tarkos et de Manuel Joseph.

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