ART | EXPO

Monsters

04 Fév - 05 Mar 2017
Vernissage le 04 Fév 2017

L’exposition « Monsters » explore à la Maison des arts Georges Pompidou de Cajarc les multiples visages et rôles du monstre. Des sculptures, photographies, lithographies ou encore sérigraphies de dix-sept artistes revisitent les contes, le cinéma et les mangas à la recherche du monstre...

L’exposition « Monsters » à la Maison des arts Georges Pompidou de Cajarc se penche sur la figure du monstre à travers les œuvres de dix-sept artistes. Des photographies, lithographies, sérigraphies et sculptures illustrent les innombrables visages du monstre.

« Monsters » : des monstres aux multiples visages

L’exposition est organisée dans le cadre de la programmation « Graines de moutards », une quinzaine culturelle destinée au jeune public et aux familles. Elle s’ouvre sur une eau forte de Françoise Pétrovitch intitulé Le lit, réalisé en 2005. On y voit quatre enfants dormant côte à côte dans un grand lit. Depuis le bord supérieur de l’œuvre, des coulures d’un noir profond figurent des dangers muets qui semblent guetter les enfants, ou plus simplement, les peurs et cauchemars qui troublent leur sommeil apparemment paisible. Les coulures sont la concrétisation du monstre qui s’agite en chacun d’eux. L’œuvre fait partie de la série Les sommeils dans laquelle Françoise Pétrovitch explore les thèmes de l’enfance et de l’innocence.

Une photographie de Gaël Bonnefon, Traum (Rêve) explore elle aussi les espaces troubles des frayeurs enfantines. Plongé dans des teintes surexposées et excessivement vives, le cliché montre trois fillettes assises sur un canapé et se cachant les yeux dans un signe de peur. Deux des fillettes tournées l’une vers l’autre et à l’aspect similaire, sont habillées en rouge et portent un serre-tête à cornes de diable tandis que la troisième, isolée, est habillée de blanc.

Des contes populaires aux mangas, le monstre personnifie nos peurs

D’autres personnages apparaissent au fil du parcours : ici un clown sinistre, là un nain lubrique, un pantin désarticulé ou encore une créature bleue et poilue mise en scène dans les eaux d’un large fleuve par Herman Düne et Yaya dans l’œuvre Dalalven, réalisée à l’eau forte, aquatinte et lithographie. Le monstre se montre ici sous un jour débonnaire, presque affectueux et rassurant.

En visitant toutes les formes que prend l’exploration de la figure du monstre, des anciens contes et légendes populaires aux films, mangas et jeux vidéos, en passant par le champ médiatique, les œuvres rassemblées expriment aussi les multiples rôles que le monstre endosse. Personnification de nos peurs, il représente aussi l’autre, toujours inconnu et potentiellement effrayant.

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