DANSE | FESTIVAL

Avis de Turbulences 2018

22 Sep - 30 Oct 2018

Festival tourbillonnaire et attentif à rendre visibles les courants qui brassent aussi bien la danse que la performance contemporaines, Avis de Turbulences 2018 réserve une dizaine de pièces énergiques. Avec, notamment, la première de Qui a peur du rose ?, de Françoise Tartinville (Cie Atmen).

Quatorzième opus du festival de danse organisé par le Théâtre de l’Étoile du Nord : Avis de Turbulences 2018 débute en fin de semaine. De quoi fêter l’automne et les premières chutes de feuilles avec quelques tourbillons de danse. Côté menu, c’est Françoise Tartinville (Cie Atmen) qui se charge de l’ouverture avec Le Banquet rose. Une cène au féminin, tout en rose, pour festoyer à l’intérieur même de la performance. Et au programme de ce mois d’agapes : une dizaine de spectacles. Doublés, en prime, d’un pas de deux avec un autre festival énergique : ZOA (Zone d’Occupation Artistique). Sur cinq semaines, Avis de Turbulences offrira ainsi l’occasion de retrouver des pièces et performances chorégraphiques récentes ou inédites. Dont la première de Qui a peur du rose ? de Françoise Tartinville (Cie Atmen). Festival cultivant les émergences et interdisciplinarités, Avis de Turbulences 2018 ne connaîtra pas l’ennui.

Avis de Turbulences 2018 : un festival mobile, entre danse et performance

Placée sous le signe du rose avec Atmen, la quatorzième édition n’en sera que plus électrique. La chorégraphe Leslie Mannès (avec Vincent Lemaître et Sitoïd) y dansera son solo pulsatile, Atomic 3001 (2016). Dans une soirée partagée avec la performance auto-fictionnelle de Sylvain Riejou, Mieux vaux partir d’un cliché que d’y arriver (2017). Autre pièce à savourer hors les murs, au Bal, l’installation-performance de Joanne Leighton (Cie WLDN, en hommage au Walden de Henry David Thoreau). Avec Les Modulables (2005-), Joanne Leighton invitera les publics à déambuler dans une série de pièces courtes, modulaires. Tandis qu’avec Nos Futurs (2018), le Collectif EDA (Maude Albertier, Jonas Chéreau, Sarah Pellerin-Ott) livrera une pièce aux limites du happening. Une pièce où le burlesque brouille ainsi les frontières entre l’art et la vie, sur la grande scène du monde.

Entre les genres, l’Étoile du Nord génère de la collision, accélère le mouvement

Avec Se faire un non (2018), la chorégraphe Eloïse Deschemin (Cie EALP – Entreprise Artistique de Libres Performers) livrera quant à elle un quatuor féminin édénique. Pour un Bon Sauvage en forme de femme. Tandis que Sylvère Lamotte s’attèlera au masculin, avec Les Sauvages (2017). Point de contact avec le festival ZOA, Maria Montero (Cie Caminante) livrera Men’s Day (2017). Une pièce où les interprètes se jouent aussi des apparences masculines et féminines, pour mieux désarçonner les spectateurs. Au fil d’une soirée partagée avec Dance For Me, de Sun-A Lee : duo entre la chorégraphe et son image filmée. Autre recherche du double, la soirée Pure / Soliloque. Avec Soliloque (2015) de Raphaël Soleilhavoup (Cie La Césure). Une performance chorégraphique aux limites de soi, entre accélération et maîtrise. Tandis que Pure (2017), d’Eva Klimackova (Cie E7KA), ira aux limites de la fusion des corps et de la matière. De quoi rester éveillé.e.

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