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Zoologie

27 Avr - 30 Juin 2006
Vernissage le 27 Avr 2006

Kathryn Hillier expose son travail photographique pour la première fois en France: réalisée au cours de visites de musées d’histoires naturelles en Europe, sa nouvelle série photographique interroge la mémoire collective.

Dans ses précédents travaux, Kathryn Hillier mettait en lumière l’intimité des objets, des situations et des lieux du quotidien pour élaborer son «musée familial».

Réalisée au cours de visites de musées partout en Europe, sa nouvelle série photographique, interroge la mémoire collective, illustrant la démarche d’une artiste américaine à la recherche des origines.

Cette quête rappelait les images de Stephen Shore prises au cours de sa traversée des Etats-Unis, dans les années 70, alors qu’il fige son quotidien, tel un journal intime ou un documentaire.

Kathryn Hillier utilise l’environnement architectural des grandes salles d’histoire naturelle des musées pour fixer les images d’un temps et d’une nature figés.

Entre nature morte et architecture, ses images jouent des textures et des formes, donnant à voir aux spectateurs les détails curieux, à la fois inattendus et riches. La place faite à la lumière et le soin apporté à la composition conduisent le regard vers l’étrange, ouvrant sur un monde imaginaire, les repères se perdent.

Avec un désir de préciosité, elle enferme dans un cadrage tout un petit monde de plantes et d’animaux, l’embaumant dans le format carré de l’image. Les bords de l’image imposent une coupure nette qui décale la réalité et ne la révèle plus que partiellement, l’imagination du spectateur doit alors prendre le relais.

Isolés, arrêtés, figés pour l’éternité, les vitrines des musées d’histoire naturelle prennent la pose devenant de véritables éléments sculpturaux. Cornes, squelettes et plantes ne sont plus que formes et compositions relevant plutôt de l’installation d’art contemporain.

Les photographies de Kathryn Hillier impliquent non seulement un geste de coupure dans la continuité du réel, mais aussi l’idée d’un passage. La photographe nous fait passer d’un temps évolutif à un temps figé, de l’instant à la perpétuation, du mouvement à l’immobilité pour transformer le temps en espace.

Ainsi, une extraordinaire quiétude se dégage de ces photographies : lieux exempts de bruits et de perturbations dues à l’activité humaine. Une « nature morte » prise au pied de la lettre, vie calme, douce et tranquille.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Elise Heinrich sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

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