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Zones de productivités concertées #2. Homo Economicus

Le second volet des «Zones de productivités concertées» du MAC/VAL est consacré à l’«Homo Economicus». Une question, essentielle aujourd’hui, est posée : quels sont les rapports qu’entretiennent l’art et l’artiste avec l’économie ? Le musée d’art contemporain du Val-de-Marne présente la réflexion menée par six artistes français : Elodie Lesourd, Sandy Almerio, Raphaël Boccanfuso, Alain Bernardini, Daniel Firman et Pascal Pinaud.

Information

  • @2007
  • 2.
  • \6€
  • E32
  • Zoui
  • 4français / anglais
  • }165 L - 220 H

Présentation
Elodie Lesourd, Pascale Pinaud, Raphaël Boccanfuso
Zones de productivités concertées #2. Homo Economicus

— Raphaël Boccanfuso. ©opyright (couverture ci-dessus)
Pirate culturel prônant la liberté de création, Raphaël Boccanfuso court-circuite un système économico-culturel qui se mord la queue, manipule, tout en les condamnant, les dérives de la société de consommation où la représentation passe avant la réalité, aliénant l’être dans une comédie capitaliste tragique. Il témoigne d’une semblable volonté de dévoilement des structures invisibles de l’appareil idéologique, notamment la dégradation de l’être en avoir, et s’immisce tel un virus corrosif dans une société de contrôle et de l’image.
ISBN : 2-916324-166

— Elodie Lesourd. Obituary
Elodie Lesourd réalise deux types de peinture : les premières, hyperréalistes, reproduisant, à partir de photographies d’installations d’artistes, des œuvres appartenant à l’univers rock (Christoph Büchel, Claude Lévêque). Les secondes, néo-conceptuelles, détournent, rechargent des images, des logos, des signes, eux-aussi issu de la culture rock, mais qui émergent de la culture populaire. Pour le MAC/VAL, elle réalise en trois temps un projet sur le commerce de la mort : celle récurrente de la peinture, celle inénarrable du rock et celle non moins symbolique de l’auteur.
ISBN : 2-916324-197

— Pascale Pinaud. Plates-formes
Pascal Pinaud a une pratique protéiforme, la peinture de carrosserie, le canevas, le dessin assisté par ordinateur, il décline les propriétés plastiques des différents matériaux, proposant une approche de la peinture très personnelle, notamment en la faisant réaliser par d’autres. Pour son projet au MAC/VAL, il joue sur la question du display (la vitrine, le socle, la cimaise), correspondant à l’exposition de dessins, de sculptures et de peintures.
ISBN : 2-916324-203

— Sandy Amerio. Psyops
Le principal de la production de Sandy Amerio est filmique, photographique et textuel. Ses champs de recherches sont vastes et proviennent de l’intérêt qu’elle porte pour les signes émis par le monde contemporain. Anthropologue amorale et sentimentale des images et représentations, Sandy Amerio décrypte ces signes. Elle analyse l’inscription (impact, résurgence, révolution…) de certains phénomènes sociaux dans la construction de l’inconscient collectif et machinique du monde.
ISBN : 2-916324-142

— Alain Bernardini. «Eh Didier t’as récupéré la clé de 7», ou Comment faire ce qu’on a vraiment envie de faire
Comment représenter le moment du travail où on ne travaille pas ? Pendant leur temps de vacances ou vacant à leurs activités ? Quel est l’objet du travail ? Et du travailleur ? Simple élément de la chaîne de transformation et de valorisation de la matière première ? Faire le portrait de cet entre-deux, le moment d’inactivité de l’activité (gestes tabous). Alain Bernardini fait poser, sur leur temps et leur lieu de travail, des ouvriers, couchés, «les bras croisés en attendant», «les mains dans les poches contre le mur c’est mieux», les machines silencieuses, les outils immobiles, stationner debout sur les machines de productions… en attendant Godot ?
ISBN : 2-916324-159

— Daniel Firman. Chute libre
Version contemporaine de l’Homme de Vitruve où Léonard étudiait les proportions du corps humain en relation à son environnement, Daniel Firman se confronte à l’espace dans lequel il évolue à travers ses Gathering-scattering (rassemblement-dispersion), sculptures réalistes de personnages portant un maximum d’objets, ou posant dans des situations burlesques, les visages toujours cachés. La culture populaire comme stock d’objets visuels dans laquelle on va piocher (un frigo, un logo, un seau, un bon mot…), témoin de la marche en avant, inébranlable, du rouleau compresseur de la société de consommation, évoquant la chute et le renversement, des corps et du décor.
ISBN : 2-916324-173