ART | EXPO

Au-dessous du barrage

07 Sep - 06 Oct 2019
Vernissage le 07 Sep 2019

L’exposition « Au-dessous du barrage » à la galerie parisienne Xippas présente de nouvelles aquarelles d’Yvan Salomone qui poursuit son inventaire de lieux déserts, no man’s lands du monde moderne. Des photographies peintes rappellent l’importance de ce médium dans la pratique de l’artiste.

L’exposition « Au-dessous du barrage » à la galerie Xippas, à Paris, dévoile de récentes aquarelles d’Yvan Salomone ainsi que des photographies peintes, rarement présentées. L’accrochage conjoint d’œuvres de ces deux médiums souligne la singularité de la pratique d’Yvan Salomone, un des rares artistes contemporains dont le travail se fonde sur la perception d’une parenté profonde entre peinture et photographie.

« Au-dessous du barrage » : aquarelles et photographies peintes d’Yvan Salomone

Les photographies d’Yvan Salomone, des clichés de petits formats, soulignent le rôle important que joue ce médium, en tant que point de départ de sa démarche. Transformées par diverses interventions plasticiennes telles que la peinture, le feutre, le grattage, etc., elles introduisent des œuvres plus intimes : une vingtaine d’aquarelles aux couleurs vives, plu larges que les photographies et toutes de même format.

Yvan Salomone révèle la parenté entre peinture et photographie

La pratique d’Yvan Salomone se caractérise par une forte dimension rituelle : depuis 1991, l’artiste suit des règles précises auxquelles il ne déroge jamais. Ainsi ses aquarelles, produites au rythme régulier d’une par semaine, adoptent-elles toujours les mêmes – grandes – dimensions ; elles sont toujours inspirées par une photographie et représentent toujours un site industriel ou portuaire, un terrain vague ou un chantier urbain sans aucune présence humaine ni mouvements vifs.

Yvan Salomone peint les no man’s lands du monde moderne

Les peintures d’Yvan Salomone naissent de la rencontre singulière entre la technique apparemment peu moderne de l’aquarelle et une démarche radicalement contemporaine. Elles donnent à voir des no man’s lands au sens propre du terme, des paysages désertés, dévastés par la modernité. Bien que renvoyant à des sites précis comme les ports de Saint-Malo, Nantes, Rotterdam et Shanghai, dûment photographiés, ces aquarelles relèvent moins d’une démarche documentaire que d’une exploration intime et sensible du temps et de la précarité des choses.

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