DANSE | SPECTACLE

You Can Speak, You Are an Animal

21 Jan - 23 Jan 2010
Vernissage le 21 Jan 2010

A travers des images d’une lenteur insupportable mais envoûtantes, sur fond de heavy-métal, la pièce explore le concept de devenir : qu’est-ce qui se transforme, petit à petit, et pour devenir quoi ? Quelle histoire de passage finit par se raconter, ou pas, entre l’idiot et l’animal et nous...

Massimo Furlan, Claire de Ribaupierre
You Can Speak, You Are an Animal

Horaires : 20 h (jeudi, vendredi). 19h (samedi)
Durée : 1h20

— Scénographie : Serge Perret, Antoine Friderici,Massimo Furlan
— Musique : Stéphane Vecchione
— Lumière : Antoine Friderici
— Costumes : Karine Dubois
— Assistantes costumes : Amandine Rutschmann, Laurence Durieux
— Maquillages : JulieMonot
— Ingénieur du son : Philippe de Rham
— Construction du décor : Atelier Katapult
— Avec : Elèhn Rion, Cédric Simon, Sun-Hye Hur, Young Soon Cho, SophieGuyot, Claire deRibaupierre, AnneDelahaye, Nicole Seiler, Stéphane Vecchione, Massimo Furlan

You Can Speak, You Are an Animal
: le spectacle de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre se déploie alors qu’en arrière-fond grondent les rythmes hypnotiques de Killing Joke, groupe anglais post-punk fondé à la fin des années 70. De même que les Beatles, Killing Joke doit sa notoriété autant à sa productionmusicale stricto sensu — tendance heavymetal s’ouvrant au fil des années à la world music et à des arrangements nettement plus symphoniques — qu’à sa façon scandaleuse de s’intégrer dans le monde médiatique. Saluts nazis et textes violents alimentèrent la controverse sur le degré de fascisme (réel, supposé, ironique) que pouvait contenir les attitudes du groupe.

Aujourd’hui, Killing Joke est perçu comme un groupe de rock critique, si on peut dire. Massimo Furlan n’a pas beaucoup de sympathie pour leur contestation un peu infantile. Mais, d’une certaine façon, c’est à ce même point de critique sociale (quoique nettement plus élaborée) que se situe You Can Speak, You Are An Animal.

Dans les enceintes donc, l’hypnose rythmique de Killing Joke. Sur scène entre autres un idiot, qui ne parle pas, et un animal, qui ne parle pas non plus. L’idiot a un petit ours dans les bras et un gros ours, taille réelle, tourne autour de lui. Peut-être qu’ils ont en commun d’émettre des cris inarticulés. Mais s’ils avaient plus en commun, si la zone de circulation entre l’homme et l’animal était infiniment plus poreuse qu’on s’imagine ?

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