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Yona Friedman / Camille Henrot РR̩ception / Transmission

La jeune artiste Camille Henrot confronte son univers à celui de Yona Friedman, en explorant par l’image et le film l’appartement de l’architecte, perçu comme «espace abstrait et symbolique». L’album rend compte du résultat de ce travail, présenté cette année aux Collections de Saint-Cyprien, puis au musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

Information

Présentation
Yona Friedman, Camille Henrot
Yona Friedman / Camille Henrot РR̩ception / Transmission

Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition de Camille Henrot, «Le Nouveau Monde», du 18 mai au 30 septembre 2007 aux Collections de Saint-Cyprien, et du 18 octobre 2007 au 14 janvier 2008 au musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

Extraits de la préface d’Olivier Le Bihan, directeur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, et Sébastien Planas, directeur des Collections de Saint-Cyprien

«Le travail de Camille Henrot s’attache à interroger le processus même de la création artistique. Il a pour champ d’action les arts qui, tels le cinéma, la musique ou l’architecture, existent à la fois comme art et industrie. Camille Henrot explore dans ces domaines les possibilités de glissement et de fertilisation réciproques. Elle pratique ainsi un recyclage des produits culturels par addition, soustraction ou division afin d’en faire ressortir le caractère essentiel. […]

Le travail de Camille Henrot agit ainsi comme un révélateur des œuvres qu’il investit. Ce nouveau monde auquel fait référence le titre de l’exposition est celui que constitue, pour l’artiste, l’appartement de Yona Friedman. Yona Friedman, artiste, architecte visionnaire, urbaniste s’attelle à construire des «utopies réalisables». L’exposition de Camille Henrot met en scène le fruit de son exploration de l’appartement de Yona Friedman en proposant une déconstruction de cet espace et une réflexion sur les temporalités qui s’y trouvent rassemblées. L’appartement de Yona Friedman est perçu comme un espace abstrait et symbolique dans lequel les lois de la pesanteur et de la perspective ne semblent plus s’appliquer. De ce fait, le travail se déploie comme une archéologie de la représentation, à la recherche de la possible survivance d’une esthétique et d’une pensée primitive dans le monde d’aujourd’hui. L’appartement de Yona est une utopie réalisée, anticipant un futur qui n’implique par la destruction du passé mais vient se superposer à lui. Ce principe de superposition est celui proposé par le livre, qui témoigne des échanges sur ce projet entre Yona Friedman et Camille Henrot, rassemblant photographies, dessins, fax reçus et envoyés.»