ART | EXPO

Yazid Oulab

04 Sep - 30 Oct 2010
Vernissage le 04 Sep 2010

Yazid Oulab poursuit sa réflexion sur l’Homme et la place qu’il tient dans notre monde au travers d’une série d’oeuvres inédites intitulée: «Les Confessions négatives».

Yazid Oulab
Yazid Oulab

«Toute la condition humaine repose sur cette volonté de s’élever et de se construire par l’apport des connaissances et des expériences de ceux qui nous ont précédés et qui font de nous l’homme d’aujourd’hui.»

Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie, Yazid Oulab poursuit sa réflexion sur l’Homme et la place qu’il tient dans notre monde au travers d’une série d’oeuvres inédites intitulée: «Les Confessions négatives».

Parmi celles-ci, deux balances. La première, haute de deux mètres cinquante est constituée de bois et de grillage. En guise de plateaux, deux cages à oiseaux de forme octogonale nous rappellent ces poids utilisés naguère par les commerçants. Ces volières abritant chacune deux oiseaux animent la bascule pour la faire
poétiquement osciller, puis retrouver son moment d’équilibre.

Une fois encore, l’artiste détourne un objet usuel et nous transporte vers un ailleurs spirituel et poétique où l’homme peut rêver de prétendre à l’équité. La seconde balance est vide. Il s’agit d’une vidéo dont la bande son est une récitation inspirée des confessions négatives du jugement dernier d’Osiris dans le livre des morts égyptiens. Dans ces confessions, le défunt énumère le mal qu’il n’a pas commis durant sa vie terrestre. Yazid Oulab nous transmet ici ces confessions négatives adaptées à la société contemporaine.

Parallèlement, l’artiste présente un monument funéraire réalisé à partir de ramettes de papier blanc afin d’illustrer une image de la tradition africaine: lorsqu’un homme âgé et sage meurt, il est coutume de dire qu’une bibliothèque disparaît. Parce que l’homme se construit grâce à l’héritage de ceux qui nous ont précédés, Yazid Oulab nous invite à feuilleter cette tombe et peut-être à apprendre du passé.

Illustration de l’héritage, les mains de barbelés, réalisées à l’atelier Calder en 2009, convoquent un paradoxe. Celui d’une main dessinée dans un matériau agressif et celui d’une main qui donne et protège. En effet, ces mains n’incarnent-elles pas l’héritage qu’il faut protéger et qu’il faut aussi savoir accepter de recevoir?

Ne serait-ce pas un travail de mémoire que nous propose finalement l’artiste à travers ses sculptures de gomme, métaphores de l’effacement et de la disparition?
C’est de la place de l’homme, dans sa forme passée, présente et à venir, qu’il est question ici. Trouver son équilibre, souvent menacé, et qu’il faut malgré tout maintenir. Ne serait-ce pas dans cette difficulté que réside la clé de notre élévation?

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