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Yan Pei-Ming. Night of Colours

Yan Pei-Ming est connu pour ses immenses portraits réalisés à grands coups de brosse, où le noir et blanc domine. Night of Colours présente des toiles inédites où la couleur vient occuper une place d’une importance sans précédent dans le travail de l’artiste. Elle se développe à travers des motifs où se concentrent l’actualité et l’universalité.

Information

Présentation
Bice Curiger, Xavier Duroux et Franck Gautherot
Yan Pei-Ming. Night of Colours

Yan Pei-Ming est connu pour ses immenses portraits monochromes peints à grands coups de brosse, souvent saturés de noir, de blanc, de gris, parfois de rouge. En portraitiste qui s’intéresse à l’actualité, il peint en gros plan les visages de figures populaires et politiques (Mao, Barack Obama, etc.) et, réalise également des portraits plus intimes, à l’image de son propre père.

Night of Colours présente des toiles inédites, réalisées en hommage à Vincent van Gogh, où la couleur vient occuper une place sans précédent dans le travail de l’artiste franco-chinois, ainsi quelques unes de ses œuvres majeures en lien avec le thème de la nuit. Le corps du livre est encadré en deux cahiers distincts par l’ensemble des images d’archive utilisées par Yan Pei-Ming comme source iconographique de ses peintures, et qui n’avaient encore jamais été publiées jusqu’à aujourd’hui.

«Une très légère trace rouge dans l’éclat blanc aveuglant du tableau mettant en scène le pontife polonais, la coloration nacrée du gros plan sur les mains, l’insistante présence des accents jaunes dans le fond modulé sur lequel se détache l’agenouilloir ou la stridence en vert et rose du portrait d’«innocent», sont autant de façons de donner consistance au sentir. Et pour cela la couleur en manifeste un des aspects essentiels: l’importance.

Mais elle n’est pas là pour crédibiliser quoi que ce soit ou conformer un état. Elle vient d’abord donner une perspective à l’univers des choses senties, procédant souvent pour ce faire par contamination ou infection. Elle se montre à travers toute une série d’occurrences qui conjuguent la persistance de la peinture.

Choisissons l’exemple de la reprise du chef-d’œuvre de Velázquez qui lui-même additionne rouge sur rouge et «raconte» le blanc et l’or par le récit étincelant de la lumière: une configuration de style baroque fondée sur l’unité opposée à la multiplicité. La transcription quasiment gestuelle qu’en donne Yan Pei-Ming, usant d’une gamme qui semble renouer avec l’époque maniériste dont Velasquez veut s’extraire, nous plonge dans un monde d’inquiétude où la peinture n’a pourtant de cesse d’exister tant matériellement que psychologiquement. La couleur ne désigne pas… elle conspire.»
Xavier Duroux

Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition éponyme présentée du 20 septembre 2014 au 26 avril 2015 à la Fondation Vincent van Gogh à Arles.

Sommaire

— Préface, par Bice Curiger
— Liste des œuvres exposées
— Night of Colours, par Xavier Duroux
— Yan Pei-Ming, le démon intermédiaire, par Franck Gautherot
— Biographie
— Liste des expositions
— Colophon