LIVRES

Wolfgang Tillmans

Photographe à la mode, Wolfgang Tillmans excelle à rendre le monde contemporain : sa jeunesse, ses paysages — urbains ou non —, ses réalités sociales. Petits et grands formats, portraits et « natures mortes », témoins d’une œuvre bien ancrée dans son temps, se combinent et se complètent.

— Éditeur : Phaidon, Londres
— Collection : Contemporary Artist
— Année : 2002
— Format : 29 x 25,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs
— Pages : 160
— Langue : anglais
— ISBN : 0-7148-4192-7
— Prix : 39,95 €

Présentation

Les premières publications de Wolfgang Tillmans en 1995, éditées quand l’artiste avait 24 ans, mêlaient le monde de l’art à celui de la photographie. Elles sont devenus culte tant pour la jeunesse que pour la photographie.
Connu depuis les années 1990 grâce à ses photographies de jeunes gens pris dans leur environnement — clubs, gaypride, soirées dans les entrepôts —, Tillmans a élaboré une photographie très innovante, énigmatique et sexy, tout en inventant de nouvelles icônes de la beauté et du style pour les habitués des galeries aussi bien que pour les lecteurs des magazines. L’image d’un couple, Lutz & Alex, sitting in the Trees (1992), — nus, si ce n’est leur imperméable pour le moins incongru — perché sur un arbre est emblématique de sa génération.
Le travail de Tillmans présente une inhabituelle diversité de sujets allant des paysages alpins, des rats dans les égouts ou des vues urbaines aériennes, aux images abstraites plus récentes. Dans ses installations dynamiques, où les photographies, encadrées ou non, couvrent toute la surface des murs, Tillmans explore la relation de ses images à l’espace, et révèle les qualités physiques de l’utilisation variée qu’il fait de la photographie — des impressions jet d’encre de grandes dimensions aux cartes postales.
En 2000, Tillmans a été le premier artiste non britannique à recevoir le prix Turner. Il a exposé dans le monde entier, présentant ses installations à Portikus, à Francfort (1995), au Museum of Modern Art de New York (1996), entre autres. Une exposition itinérante internationale de 2001 à 2003, présente son travail à la Deichtorhallen Hamburg (Allemagne), au Castello di Rivoli à Turin (Italie), au Louisiana Museum Hulebaek (Danemark), au Palais de Tokyo à Paris (France).

Dans son enquête critique, Jan Verwoert examine la thématique qui traverse la carrière de Tillmans : trouver des icônes contemporaines en « testant » les images photographiques. L’artiste et théoricien Peter Halley s’entretien avec l’artiste de son changement de rôle rapide, de la superstar de Wunderkinder dans le milieu des années 1990, au maître de la « nouvelle photographie », lauréat du prix Turner, et internationalement respecté. Le critique et commissaire d’exposition Midori Matsui analyse le projet Concorde (1997), une installation et livre d’artiste qui enregistre le passage journalier de l’avion supersonique. Wolfgang Tillmans a sélectionné un extrait d’un texte quaker du XIXe siècle de Caroline Stephen sur l’inspiration divine qui rend compte de l’intérêt de l’artiste pour la simplicité et la vérité. La dernière partie de l’ouvrage inclue des extraits d’une interview clé réalisée par Neville Wakefield en 1995, et s’étend à ses livres d’artiste.

Les auteurs
Peter Halley, artiste travaillant à New York, est éditeur du magasine Index. Rétrospective au CapcMusée d’Art contemporain de Bordeaux (1991), au Museum of Modern Art de New York (1997) et au Folkwand Museum à Essen (Allemagne, 1998). Auteur de Collected Esays 1981-87 et Recent Essays 1990-96, il a reçu le Frank Jewett Mather Award pour son travail critique.
Jan Verwoert, critique d’art, travaille à Hamburg. Il écrit pour les magasines d’art Parkett et Frieze.
Midori Matsui, critique d’art, travaille à Tokyo. Elle a participé aux catalogues de Japan Today (1997), Painting at the Edge of the World (2001) et Public Offerings (2001), et elle écrit pour Parkett et Flash Art.