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Windows

17 Sep - 13 Nov 2010
Vernissage le 16 Sep 2010

En saisissant en contre-jour les visiteurs du Rockefeller Center admirant le panorama depuis les fenêtres, Luc Dratwa invite à se pencher à sa propre fenêtre.

Communiqué de presse
Luc Dratwa
Windows

Après Bruxelles, d’où il est originaire, Luc Dratwa présente ses photographies à Paris, l’occasion pour la galerie Philippe Chaume de nous offrir une vue réjouissante de New York. Sa série «Windows» nous poste aux fenêtres du célèbre Rockefeller Center, au 66e étage d’un bâtiment qui surplombe Central Park et la non moins célèbre 5e avenue. Ni les joggeurs du poumon vert ni les sportifs de la fameuse patinoire ne seront le sujet de ses clichés. Et si l’Empire State Building capte le regard, il ne fonctionne que comme une balise géographique.

La première fois qu’il s’est rendu au Rockefeller Center, alors en famille, Luc Dratwa a été saisi par l’atmosphère étrange qui régnait à cet étage. Pas un bruit ne venait perturber la contemplation du panorama: se mettre à la fenêtre du Rockefeller Center revenait à s’extraire du temps. Plus tard, il choisit d’y revenir seul, muni de son objectif. Ses photographies en noir et blanc ne sont pas des mises en scène. Les spectateurs qu’il saisit de contre-jour ne remarquent pas sa présence: ils sont plongés dans leurs pensées, tantôt accoudés, tantôt assis sur les banquettes mises à leur disposition. Ils ne sont pas non plus reconnaissables, le fort contraste des tirages gomme toutes les singularités: Luc Dratwa photographie des silhouettes songeuses captées par le spectacle.

Seulement, sur quel détail leur regard achoppe-t-il? Que regarde-t-ils vraiment? Plutôt que de proposer une ultime vision de New York ou de l’un de ses symboles, Luc Dratwa photographie le hors champ: contempler ses images, c’est se mettre à la fenêtre de son imaginaire et s’emparer du vide devant lequel s’inscrivent ces inconnus pour construire son histoire. Il met le regard en abyme.

Ses compositions fortement géométrisées, le silence qui s’en dégage et le thème de la fenêtre ont quelque chose de l’atmosphère des peintures d’Edward Hopper. Tous deux célèbrent le possible et cherchent à ouvrir leurs œuvres à la narration du plus grand nombre. Les photographies de Luc Dratwa sont une invitation à se pencher à sa propre fenêtre.

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