ART | EXPO

What went down

03 Juil - 27 Oct 2011
Vernissage le 02 Juil 2011

Les sculptures figuratives de Thomas sont porteuses de contradictions. Physiquement imposantes, monstrueuses et puissantes, elles apparaissent pourtant fragmentées et vulnérables.

What went down

Thomas Houseago

D’origine anglaise, l’artiste qui vit et travaille à Los Angeles, s’est imposé sur la scène artistique internationale en réalisant des expositions au Stedelijk Museum Bureau à Amsterdam (1996), au S.M.A.K. de Gand (2003) ou plus récemment lors de la biennale du Whitney Museum de New York en 2010. Le public francais a pu le découvrir lors de la FIAC en 2010.

Sur l’île de Vassivière, Thomas Houseago présentera un ensemble important de sculptures monumentales et anthropomorphes. A l’extérieur du bâtiment, il concoit une oeuvre imposante, à l’échelle de la beauté du bois de sculpture et du parc.

Ses personnages, tantôt marchants, tantôt rampants, sont représentés dans des poses qui évoquent une hypothétique transition entre l’homme et l’animal. Physiquement imposants, monstrueux et puissants, ils apparaissent pourtant fragmentés et vulnérables.

Intrinsèquement porteuses d’une contradiction, les sculptures figuratives de Thomas Houseago sont composées à partir de membres, réalisés en plaques de plâtre griffonnées au graphite, et de têtes en matériaux traditionnels comme le bois ou le bronze.

Ses personnages, tantôt marchants, tantôt rampants, sont représentés dans des poses qui évoquent une hypothétique transition entre l’homme et l’animal. Physiquement imposants, monstrueux et puissants, ils apparaissent pourtant fragmentés et vulnérables.

Les créations de l’artiste vont investir l’ensemble des espaces du bâtiment d’Aldo Rossi: le phare, la nef, le petit théâtre, la salle des études. Grâce à leurs postures et leu expressivité, ces sculptures entrent dans un dialogue direct et actif avec le visiteur. La proximité des oeuvres permet au public d’expérimenter leurs textures et leurs processus de réalisation.

L’artiste rend l’acte de création accessible et palpable et établit un lien immédiat entre l’oeuvre et celui qui la regarde, opérant ainsi ce qu’il appelle la « magie de la sculpture ».

Les oeuvres sont monstrueuses mais vulnérables, agressives mais en même temps bienveillantes, en mouvement et pourtant immobiles. Tridimensionnelles elles semblent planes et inachevées au premier regard. Elles sont pourtant totalement abouties.

La création chez Thomas Houseago est instinctive, nécessaire et thérapeutique; la fabuleuse énergie qu’il place dans la réalisation de ses sculptures constitue une partie fondamentale de son travail. L’artiste est doté d’une grande liberté qui lui permet de sonder des formes audacieuses pour un artiste contemporain.

Explorant, sans intérêt pour la théorie, les références de l’histoire de l’art, l’artiste renvoie à des sources innombrables où s’entremêlent: la statuaire antique, l’animalité des créations de Rodin, la vibration de Giacometti, le minimalisme des sculptures modernistes de Brancusi mais encore, la multiplicité des points de vue de Picasso, celle de Boccioni ou encore celles de certaines formes et motifs des « Américains d’origine ». Il possède une grande capacité à recycler les « restes »… précisément ceux du XXe siècle.

Issu d’une génération qui a vu l’art moderne devenir la culture pop, Thomas Houseago tire également son inspiration –visible dans les titres de ses oeuvres– de la musique rock (Bob Dylan notamment) et d’autres formes de cultures populaires comme les bandes dessinées, les dessins animés japonais ou le cinéma (Star wars…).

Considérant la sculpture comme une dramatisation de l’espace, qui convoque simultanément le regard et la mémoire, l’artiste transforme en artefact sa propre histoire et son expérience physique, en travaillant actuellement à Los Angeles au sein d’un atelier de style « Renaissance ».

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