ART

We’re Treating Each Other Just Like Strangers

25 Jan - 25 Jan 2007

David Bowie, Blondie, Iggy Pop, The Velvet Underground, The Clash... L’artiste américaine Meredyth Sparks utilise l’imagerie des stars du rock’n roll — pochettes de disque, photos — des années 60-70 dans l’élaboration de ses œuvres.

Communiqué de presse

Meredyth Sparks

We’re Treating Each Other Just Like Strangers

Meredyth Sparks présente une série de collages figurant des musiciens célèbres. Elle scanne ces objets trouvés – notamment des pochettes de disques et des photographies – qui sont alors manipulés digitalement pour effacer certaines parties. Une fois les images réimprimées, Sparks procède à un collage de papier aluminium et de paillettes. Ces matériaux apportent à l’image leurs propres qualités réfléchissantes; le papier aluminium semble couper ou déchirer la surface de l’image, alors que les paillettes réfléchissent la lumière dans le champs du spectateur.

Cet acte construit efface les objets choisis, tout en les imprégnant d’un narcissisme particulier. La structure formelle des collages est réalisée au pochoir, dans un processus où les parties du corps, les ombres et les zones entre les figures deviennent des espaces négatifs potentiels qui sont isolés et répétés.

À cela s’ajoutent des carrés et des cercles qui font se rejoindre abstraction et figuration. En rejouant une imagerie musicale, le collage altère la circulation culturelle de ces images familières. Si le savoir est tout à la fois formé, formulé et décrété par les mass média et le prestige subversif associé à la culture populaire, le travail de Sparks encourage à prendre conscience de la séduction même qui constitue la culture.

L’exposition compte plusieurs constructions de plexiglas transparent qui couvrent et, par une variation d’échelle, encadrent des photographies. Une tension existe également dans Untitled, une pièce composée de deux dessins d’oiseaux découpés, l’un posé au sol, l’autre suspendu par un fil. Un projecteur dessine l’ombre des oiseaux sur le mur. Par le mouvement fortuit de la sculpture, l’oiseau flottant est balancé d’avant en arrière et, dans les ombres ainsi formées, les deux dessins découpés semblent se rejoindre sur un espace fantôme au mur.

Meredyth Sparks aborde une problématique semblable dans une pièce en néon située sur le mur du fond de la galerie et formée par le nom de l’artiste dont chaque lettre est répétée plusieurs fois. Elle y affirme tout en le niant un des premiers néons de Bruce Nauman. Matrice et source de lumière, My name as though it were written on the surface of the moon glisse d’un objet concret à un mot parlé, suscitant un «troisième espace» créé par la réflexion et la lumière. Sparks est particulièrement intéressée par la manière dont la pièce de Nauman évoque un espace «anti-gravitationnel» ou, plus exactement, un non-espace, dans lequelle nom se prolonge en suspension. Ici, My name… se réfère à l’identité spécifique de Sparks, tout en révélant une absence, où le désir de rencontre – tout autant érotique qu’artistique et historique – et met enforme le rapport du spectateur à son travail.

L’Artiste
Née en 1972, Meredyth Sparks vit et travaille à New York (Etats-Unis).

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Emmanuel Posnic sur cette exposition.
Pour accéder à cet article, cliquez ICI

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