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We are The Robots

28 Fév - 21 Avr 2007

Les œuvres présentées proches de technologies souvent low/tech rendent compte de ces phénomènes d’aller-retour entre imagination et rationalité, entre choix délibéré ou aléatoire.

Communiqué de presse

Cory Arcangel, Jean-Baptiste Bayle, Béatrice Rettig, Julien Bouillon, Malachi Farrell, Adrien Lamm, Alain Della Negra, Kaori Kinoshita, Julie Vayssière, Sylvie Astié, Erik Minkkinen

We are The Robots


L’exposition We are The Robots emprunte son nom au refrain du morceau de Kraftwerk, The Robots. Le mot «robot», inventé par Karel Capek en 1921 pour sa pièce de théâtre RUR (Rossum’s Universal Robots), dérive du tchèque robota qu’on peut traduire par travailleur de force, serviteur ou esclave. Des robots de Capek à H.A.L, l’ordinateur de bord du vaisseau de 2001 l’Odysée de l’espace, des jeux de mots du Terminator au comportement étrange de notre PC ou de notre téléphone, notre relation aux machines de plus en plus performantes mais aussi caractérielles, est faite d’arrangements et de petites combines.

Le vingtième siècle avec son économie mécanisée a fait le tour des allégories techno-anthropomorphiques en y projetant ses fantasmes et ses craintes. Si les théories évolutionnistes et cybernétiques demeurent une référence que nous ne voulons pas ignorer, les productions exposées s’intéressent davantage aux mécanismes psychologiques humains influencés par l’utilisation des machines plutôt qu’à la transformation physique de l’homme.

Ainsi, nous avons rassemblé des œuvres qui, par leur diversité formelle et leurs liens aux technologies souvent low/tech proches du bricolage explicitent ces phénomènes d’aller-retour entre imagination et rationalité, entre choix délibéré ou aléatoire. Les principes d’interface et les dialogues humain-machine avec ce que cela suppose de concessions et d’entreprises de séduction relient la majeure partie des œuvres présentées. Un aspect bien particulier de ce genre de relations hante lui aussi l’exposition, à savoir le phénomène de bug, le moment où l’erreur de la machine devient génératrice de poésie.

Après des années de fictionnalisation de la technologie dans les arts visuels, il nous est apparu utile de produire cet état des lieux afin de mettre à jour notre acception du robot. Si les rapports de servitude qu’entretiennent homme et machine présentent encore des aspects équivoques, et que les technologies mécaniques et informatiques ont infiltré nos consciences jusqu’à les rendre machinales, notre revanche tient dans le spectacle d’une machine folle ou d’un mécanisme défectueux.

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