ART | EXPO

Wasteland

13 Mar - 17 Juil 2016
Vernissage le 13 Mar 2016

La modernité s’accompagne-t-elle nécessairement d’un désenchantement ? L’exposition collective «Wasteland», qui réunit les œuvres de quatorze artistes en vogue de Los Angeles, creuse la poétique du désespoir et éclaire la quête, de plus en plus nécessaire, d’authenticité.

Edgar Arceneaux, Lisa Anne Auerbach, Math Bass,  Mark Bradford,  Sam Falls, Daniel Joseph Martinez, Jonathan Pylypchuk, Fay Ray, Ry Rocklen, Amanda Ross-Ho
Wasterland

Les oeuvres de quatorze artistes, comptant parmi les meilleurs de la scène artistique de Los Angeles, sont réunies dans l’exposition collective «Wasteland». New Art from Los Angeles. L’exposition se déploie sur deux espaces, le Mona Bismarck American Center à Paris et la Galerie Thaddaeus Ropac à Pantin. Cette ubiquité s’est présentée à la fois comme une contrainte et une force de production pour les artistes. Chacun d’eux s’est en effet vu demander de réaliser une nouvelle Å“uvre ou de retravailler des Å“uvres préexistantes, afin de créer un dialogue unique entre la Galerie Thaddaeus Ropac de Pantin et le Mona Bismarck American Center, en même temps qu’entre Paris et Los Angeles. Dans cet esprit, l’exposition a été envisagée comme une opportunité de faire dialoguer les oeuvres avec leur environnement – aussi bien les deux lieux d’expositions, que la ville de Paris elle-même.

De techniques et de natures diverses, les artistes de «Wasteland», qui ont tous en commun de vivre et travailler à Los Angeles, emploient également des approches et des matériaux variés au sein de leurs oeuvres, dans une sorte de « pratique élargie » où tous les aspects de leur travail revêtent une égale importance.
Un poème fondateur de la modernité, The Waste Land (terre vaine) de T.S. Eliot, fournit le fil conducteur thématique entre les quatorze artistes, dont les œuvres sont toutes influencées par la ville de Los Angeles. Eliot a publié son poème en 1922, dans une période qui présente des similitudes troublantes avec notre époque actuelle, notamment par son désenchantement à la fois politique, culturel et individuel. L’exposition provoque des rencontres multidimensionnelles entre la poétique du désespoir, la quête de liens authentiques, la précarité de la morale et l’incertitude de l’avenir pourtant inéluctable. Au delà de cette référence littéraire, le titre «Wasteland» fait venir à l’esprit certaines images d’un futur post-apocalyptique et post-humain que l’on doit en grande partie aux productions visuelles d’Hollywood.

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