ART | EXPO

Walpurgisnachtstraum

08 Sep - 29 Oct 2011
Vernissage le 08 Sep 2011

Depuis longtemps concerné par l’empreinte du christianisme sur notre culture, Gérard Garouste a choisi d’explorer le mythe de Faust tel que Goethe le présente en 1808, celui d’un homme qui dispute son destin au Diable et à Dieu. Sa peinture baroque, tour à tour inquiétante et joyeuse, se peuple alors de variations sur les différents protagonistes.

Gérard Garouste
Walpurgisnachtstraum

Huiles sur toile, gouaches et bronzes interrogent les grands thèmes de la tragédie: la quête de la connaissance, le désir de jouissance, la nature du Mal, la question du «pari» et du «pacte» avec les puissances maléfiques et alchimiques, l’accomplissement individuel.

Dès les années 1980, Gérard Garouste s’est intéressé aux écrits fondateurs de la culture occidentale. Après La Divine Comédie de Dante, le Don Quichotte de Cervantès ou le Gargantua de Rabelais, il se penche depuis une dizaine d’années sur les textes sacrés, notamment La Bible. Avec Faust, Garouste renoue avec son goût pour la littérature, tout en poursuivant son questionnement, avant tout politique, sur le christianisme et le judaïsme.

La peinture baroque de Gérard Garouste, tour à tour inquiétante et joyeuse, se peuple de variations sur les différents protagonistes — Faust, Méphistophélès, Marguerite, les sorcières — et d’un bestiaire fantastique — singes et guenon, bouc émissaire, cochon destrier.

Comme dans ses expositions précédentes, le peintre emprunte le visage de proches pour incarner les différents personnages. On reconnaît également de nombreux autoportraits, en métamorphose permanente entre Méphisto et Faust, qui rappellent sa récente autobiographie. En 2009, dans L’Intranquille: Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, l’artiste dévoilait ses conflits avec un père antisémite et sa lutte contre la folie. On retrouve dans «Walpurgisnachtstraum» son grand thème du «Classique et de l’Indien»: à la maîtrise par l’artiste des règles de la peinture classique répond une totale liberté picturale, la folie et les intuitions de «l’Indien».

L’exposition offre une place de choix à la pratique sculpturale de Gérard Garouste, qui a repris le chemin des ateliers de fonderie délaissés depuis les années 1990. En 2010, la commande monumentale qu’il réalise pour la rénovation de l’hôtel particulier du 23 rue de l’Université a redonné à l’artiste le désir de la sculpture, qui se concrétise aujourd’hui dans des sculptures en bronze inédites, entre abstraction et figuration.

Vernissage
Jeudi 8 septembre. 17h-20h.

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