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Vos rêves nous dérangent

25 Sep - 15 Déc 2013
Vernissage le 25 Sep 2013

Que ce soit à travers la satire, des procédés liés à l’analyse anthropologique, ou des mises en œuvre de créations participatives, Dulce Pinzon, Mikhael Subotzky et Achinto Bhadra explorent avec justesse quelques chemins singuliers de la photographie dite documentaire, en s’intéressant notamment à la vie des exclus.

Dulce Pinzon, Mikhael Subotzky, Achinto Bhadra
Vos rêves nous dérangent

Des Supers Héros mexicains travaillant à New York, aux représentations d’êtres humains et divins incarnés par de jeunes femmes rescapées de la traite des êtres humains en Inde, en passant par les habitants de la ville de Beaufort West, en Afrique du Sud, cette exposition évoque, à travers les thèmes des migrations, des marginalités, de la citoyenneté, les vies des exclus, de leurs imaginaires, de leurs modes de survivance, de résistance.

Exposés ces dernières années par les Rencontres d’Arles, Dulce Pinzon (Mexique), Mikhael Subotzky (Afrique du Sud), Achinto Bhadra (Inde) représentent dans le domaine de la photographie documentaire, une génération d’artistes où l’intentionnel, le réflexif, rejoignent avec bonheur, l’inventivité.

Que ce soit à travers la satire, des procédés liés à l’analyse anthropologique ou des mises en œuvre de créations participatives, ils explorent avec justesse quelques chemins singuliers de ce vaste domaine qu’est la photographie dite documentaire.

Survivre, ou aider à survivre, partir, changer, migrer, restent les désirs premiers des habitants de plus de la moitié de notre planète. Et Il y a toujours un lieu rêvé, désiré, d’où l’on imagine pouvoir se reconstruire et aider ceux restés dans la misère. Mais tout lieu dans sa matérialité est toujours lié à une histoire, à l’Histoire qui l’a créé et dont il est l’objet. Qu’il soit village, ville, territoire, y parvenir, y toucher, est à la fois s’y confronter, survivre, résister, parfois y disparaitre et s’y perdre.

Ils sont ceux qui persistent à «être là». Image de la luciole, vacillante dans les chemins de fuite, mais qui, comme l’écrit Georges Didi-Huberman (Survivance des lucioles, Les Editions de Minuit, 2009), est «Infiniment précieuse, car porteuse de liberté, mais aussi angoissante, car toujours soumise à un péril palpable».

Située dans deux salles opposées, les présentations de Dulce Pinzon et d’Achinto Bhadra traitent de la question d’êtres humains, qui sont, par des enjeux d’intérêts et par la violence, déplacés, marginalisés contre leur gré.

Le travail de Mikhael Subotzky, situé au cœur de l’exposition, ouvre les présentations d’Achinto Bhadra, et de Dulce Pinzon à la question du lieu comme territoire, espace de confrontation au social, au politique, à l’Histoire. Les photos de Mikhael Subotzky sont présentées pour la première fois à Paris.

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