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Vladimir Velickovic

14 Oct - 27 Nov 2010
Vernissage le 14 Oct 2010

Par la charge symbolique de sa peinture, mais aussi par la puissance tourbillonnante de ses dessins, Vladimir Velickovic nous fait comprendre que l’homme est un animal.

Communiqué de presse
Vladimir Velickovic
Vladimir Velickovic

À l’image de Shakespeare dans Macbeth,Vladimir Velickovic s’offre le luxe d’ouvrir sa tragédie sur un paysage de désolation, auquel il ajoute quelques rares corbeaux parmi les trous d’obus. La bataille vient tout juste d’être gagnée et perdue.

Il fait sombre et dans le lointain, couleur cendres, des éclairs couvrent les râles de ceux qui par bonheur ont survécu.

Au premier rang, les spectateurs que nous sommes profitent de ce moment d’accalmie, pour se réchauffer le cœur, avant que ne surgisse à nouveau, dès les premières lueurs du jour, cet étrange animal que l’on a pris soin de nommer l’homme.

L’homme: cette boule de billard électrique, expulsée dans un cri, et qui n’a d’autre solution que de fuir en avant. Ballotté tout au long d’une trajectoire effrénée et peu glorieuse où l’unique liberté dont il dispose est de hurler la peur qui le traverse à chaque frottement du simple fait d’être vivant. À condition, bien évidemment, que ses plus fidèles compagnons, rats, chiens, et autres rapaces, entraînés comme lui dans la même course, n’en décident autrement.

L’homme: ce monde de muscles, de mâchoires, de lames bien aiguisées ou de crocs, où chacun déchire sans compter.

Voilà l’instant aux tonalités sombres qu’affectionne Vladimir Velickovic. Celui de la violence du vivant, inlassable, éternelle, écœurante même de se répéter sans cesse, jusqu’à plus soif, sans autre raison, semble-t-il, que de voir se prolonger la vie.

Mais plutôt que de nommer des responsables en leur trouvant un visage, comme on en découvre chaque jour dans la presse, son grand talent est de mener cette violence à son paroxysme. De l’exacerber à un tel point que le spectateur est tellement mordu, fouillé, malmené, halluciné, qu’il lui est alors impossible de prétendre se contenter d’admirer un simple spectacle, certes terrible, mais dont il serait absent.

Par la charge symbolique de sa peinture, mais aussi par la puissance tourbillonnante de ses dessins, qui viennent comme un feu d’artifice dégurgiter les derniers soubresauts d’un cerveau soumis à la torture, Vladimir Velickovic réussit le miracle de nous mettre dans la peau de celui qui comprend que l’homme est un animal. Et que le seul moyen pour lui de parvenir à se démentir –loup parmi les autres hommes– est de commencer d’abord par se soigner.

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